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Affaire Lola : Ce que révèlent les premiers éléments de l’enquête

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Vendredi après-midi, la disparition de Lola

Chaque vendredi après-midi, vers 15 heures, Lola rentre du collège Georges Brassens situé à quelques mètres de son domicile, rue Manin. Mais ce vendredi 15 octobre, rien ne s’est passé comme prévu.

Ses parents, gardiens d’immeuble, s’inquiètent. L’après-midi est déjà bien entamée et Lola n’est toujours pas rentrée au domicile familial. Elle ne répond pas aux appels téléphoniques, ni aux messages. Ensemble, ils décident de signaler la disparition de leur fille à la police, qui suspecte dans un premier temps un enlèvement.

Quelques temps après, le père regarde les images de vidéosurveillance de l’immeuble, espérant trouver des réponses. Il découvre que Lola est entrée dans l’immeuble vers 15h20. Elle y rencontre une jeune femme « habillée avec un jean blanc, un pull blanc avec capuche ainsi que son sac à dos gris », qui n’habite pas la résidence. Sur les dernières images, le père voit cette jeune femme demander à Lola de la suivre.

Par la suite, les parents ont publié sur les réseaux sociaux des photographies de leur fille. On y découvre le visage innocent de cette blonde et aux yeux verts. Ils ont également posté les images de vidéosurveillance de l’immeuble, où Lola apparaît pour la dernière fois, accompagnée de la principale suspecte.

Vendredi soir, la découverte macabre

Vers 23 heures, le corps de Lola est retrouvé par un sans-abri dans la cour de l’immeuble. Il est entreposé dans une malle en plastique, dissimulé par des tissus. A côté de cette malle se trouvaient deux valises cabine dont on ne connait pas encore le contenant.

Les policiers étaient loin d’imaginer ce qu’ils allaient découvrir dans cette malle. Retrouvée ligotée et recroquevillée, la victime présente de graves blessures au niveau du cou et de multiples autres lésions sur le corps. Pire, elle a un « 0 » et un « 1 », inscrits en rouge sous chaque pied.

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De source judiciaire, l’autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que la victime est morte asphyxiée. Elle ne présenterait par ailleurs pas de lésion traumatique de la sphère sexuelle.

La principale suspecte, une jeune femme de 24 ans

Chargée de l’enquête, la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne interpelle très rapidement la principale suspecte, Dahbia B. Selon une source proche de l’enquête, cette jeune femme de 24 ans serait connue des services de police pour avoir été victime de violences conjugales en 2018. Elle n’a jamais fréquenté les hôpitaux psychiatriques d’Île-de-France, mais présenterait selon les inspecteurs des troubles psychiatriques.

Ce que l’on sait à ce stade de l’enquête, c’est que Dahbia B. a été aperçue sur les caméras de vidéosurveillance à deux reprises : au moment de la disparition de Lola, vers 15h15, et une seconde fois, deux heures plus tard, avec une malle qui, selon toute vraisemblance, est celle dans laquelle le corps de la jeune collégienne a été retrouvé.

Selon nos confrères du Journal du Dimanche, Dahbia B. aurait demandé de l’aide à un passant pour transporter la malle dans sa voiture. Elle lui aurait alors proposé de l’argent en échange de ce service, argent qui proviendrait d’un trafic d’organe selon les propres dires de la suspecte. En voyant un linge ensanglanté et en sentant une forte odeur de sang et de javel émanant de la malle, l’homme aurait alors pris la fuite. Il se serait ensuite présenté à la police, pour donner le signalement de la voiture à bord de laquelle la suspecte a pris la fuite.

Six suspects en garde à vue

Au total, six suspects ont été placés en garde à vue ce week-end, dont la sœur de la principale suspecte qui habite dans l’immeuble de Lola.

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Lundi matin, à 6 heures, quatre d’entre eux ont été relâchés. Seuls la principale suspecte et un homme âgé de 43 ans, qui hébergerait et aurait conduit la principale suspecte sur le lieu du crime, ont été présentés à un juge d’instruction et placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes.

Pendant sa garde à vue, la principale suspecte, qui risque la prison à perpétuité, aurait fait des aveux détaillés, reconnaissant avoir « entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant, elle lui aurait imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort et elle aurait dissimulé le corps dans la caisse ».

Mais plus tard, elle serait revenue sur sa déposition et clamerait désormais haut et fort son innocence. L’homme a, quant à lui, toujours nié son implication dans le meurtre de la jeune collégienne.

Quelles sont les charges retenues contre les deux prévenus ?

Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie et recel de cadavre.

Un choc pour tout un quartier

Dès le lendemain du meurtre, tout le quartier est sous le choc. Plusieurs voisins sont venus rendre hommage à Lola en déposant devant sa résidence plusieurs fleurs et lettres de soutien à la famille.

Élève d’un club de gym en Seine-Saint-Denis, elle était également très appréciée des parents d’élèves, qui trouvaient que « Lola était une petite fille toute mignonne », « un bébé bien plus qu’une adolescente », avec un visage « souriant » et un « peu joufflu ».

Trois jours après cette tragédie, les camarades de Lola ont retrouvé les bancs de l’école. Devant le collège Georges Brassens, les agents de sécurité de la ville et le personnel du collège accueillent les élèves, encore sous le choc. Le rectorat de Paris a mis en place des cellules psychologiques, pour « que tous (les élèves) soient accompagnés, qu’on puisse être tous ensemble et discuter ».

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Le maire, pour qui « l’émotion est à son comble », a tenté de rassurer les habitants de son arrondissement : « Ce qui est important, c’est que la principale suspecte, a priori, soit interpellée et qu’il n’y a pas un psychopathe qui est en train de se promener dans les rues de ce quartier par ailleurs tout à fait calme ». Pourtant, la peur continue de planer pour les parents du quartier des Buttes-Chaumont.

Des circonstances et un mobile à déterminer

A ce stade de l’enquête, aucun lien entre la principale suspecte et la victime n’a été établi. Les policiers cherchent encore le mobile du meurtre. S’agit-il vraiment d’un trafic d’organe, ou s’agit-il plutôt d’un meurtre gratuit ?

Actuellement, des vérifications sont en cours quant à la santé mentale de la principale accusée. Ces résultats pourront peut-être nous renseigner davantage sur cette affaire macabre.

LR

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