La Turquie a encore réagi suite aux manifestations en Suède, qui ont eu lieu le samedi 21 janvier 2023 et au cours desquelles un exemplaire du Coran a été brûlé. Ces protestations avaient été organisées contre Ankara et contre l’adhésion de Stockholm à l’Organisation du traité Atlantique Nord (OTAN). Ce lundi 23 janvier 2023, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a fait savoir que la Suède ne peut plus espérer le soutien de la Turquie en ce qui concerne la candidature pour son adhésion à l’OTAN. Lors d’un discours prononcé après un Conseil des ministres, le chef de l’État turc a déclaré : « Ceux qui permettent un tel blasphème devant notre ambassade ne peuvent plus espérer notre soutien pour leur adhésion à l’Otan ».
La Suède a besoin de l’accord de la Turquie
Le président turc a continué en suggérant que la Suède demande le soutien des ennemis de la religion musulmane pour soutenir sa sécurité. « Si vous aimez tellement et protégez les membres d’organisations terroristes et les ennemis de l’islam, alors nous vous conseillons de leur demander à eux de soutenir la sécurité de vos pays » a-t-il ajouté. Notons que la Suède veut rejoindre l’OTAN et, pour ce faire, a besoin de l’accord de la Turquie. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la Turquie fait part de son mécontentement après que des manifestants aient brûlé un exemplaire du Coran.
« Nous condamnons dans les termes les plus forts l’attaque ignoble contre notre livre saint. Permettre cet acte anti-islamique, qui cible les musulmans et insulte nos valeurs sacrées, sous prétexte de liberté d’expression, est totalement inacceptable » avait indiqué la Turquie. Outre cette dernière, le Maroc s’était également indigné. Dans un communiqué, la diplomatie du Royaume a déclaré : « Le Royaume du Maroc est surpris par la sanction par les autorités suédoises de cet acte inacceptable, commis devant les forces de l’ordre suédoises, et leur demande d’intervenir pour empêcher l’empiètement sur le Saint Coran et les symboles religieux sacrés des musulmans ».