Les 5 disparitions en mer les plus inquiétantes de l’histoire

Galion, goélette ou même trimaran… Certains navires ne sont jamais arrivés à destination. Disparus mystérieusement en mer sans laisser de trace, leurs épaves n’ont jamais été retrouvées. Pirates, perturbations magnétiques ou encore séismes, les théories pullulent quant à ces terribles accidents. Retour sur 5 accidents tragiques qui ont marqué l’histoire du nautisme.

Le « Flor de la Mar »

©Wikimedia Commons

Inaugurée en 1502 pendant le premier voyage des Portugais vers l’Inde, cette caraque de 400 tonnes était considérée comme le plus gros navire de la flotte portugaise.

Revenant de la conquête de Malacca et rapportant avec lui un trésor inestimable au roi du Portugal, le navire de 36 mètres de long a disparu au large de la côte de Sumatra, en 1511, dans une tempête. À bord, 500 marins, 50 canons, mais également 80 tonnes d’objets précieux : perles, pierres précieuses, parfum, trône… tous disparus à jamais dans les profondeurs marines. Malgré la traque effrénée des chasseurs de trésors, l’épave attend depuis cinq siècles d’être exhumée.

Bon à savoir : vous pouvez visiter sa réplique au Musée Maritime à Malacca.

Le « Santa Rosa »

Avis aux amateurs de trésors ! Celui du Santa Rosa, un imposant galion disparu le 6 septembre 1726 au large de Recife au Brésil, risque d’attiser votre convoitise. Équivalent à 500 millions de dollars, ce trésor composé de 3,5 tonnes d’or appartiendrait à l’un des navires les plus prestigieux de son siècle.

Ce navire a été touché par une terrible tragédie : suite à un différend entre le capitaine et ses marins, un membre de l’équipage décida de se rendre dans la partie du bateau contenant la réserve de poudre, estimée à 4 tonnes. Dans un excès de folie, il décida de faire sauter le navire tout entier. Parmi l’équipage composé de 700 personnes, seuls trois membres survivront. La cargaison est, quant à elle, toujours dans les fonds marins, entre la ville de Recige et le littoral de L’État du Paraíba.

Le saviez-vous ? Pour retrouver ce galion, plusieurs équipements sophistiqués ont été déployés, comme des satellites et des robots sous-marins. Les recherches ont coûté à ce jour 1 million de dollars.

« Le Patriot »

Nous sommes en 1812, la nuit de la nouvelle année. Les passagers du Patriot embarquent sur la goélette pour se rendre à New York depuis Georgetown, en Caroline du Sud. Peu de temps après avoir levé l’ancre et mit le cap sur le large, le bateau a disparu sans laisser de trace.

Plusieurs théories circulent sur cette tragique disparition. Certaines personnes estiment que le bateau a été attaqué par des pirates, pour d’autres, le navire a été coulé accidentellement au cours d’une bataille navale. Effectivement, à cette époque, les États-Unis étaient en guerre contre la Grande-Bretagne. 200 après sa disparition, nous n’avons aucune information supplémentaire sur cette mystérieuse énigme !

Le saviez-vous ? Theodosia Burr Alston, fille du troisième vice-président américain (Aaaron Burr) et femme du gouverneur de Caroline du Sud pendant la guerre de 1812 (Joseph Alston), faisait partie des passagers. Elle est décédée à l’âge de 29 ans.

« La Monique »

©Collection Louis-Georges Viale

Dans la nuit du 31 juillet 1953, aux larges de la Nouvelle-Calédonie, le caboteur « La Monique » navigue depuis l’île de Maré vers Nouméa avec à son bord, 126 personnes et 254 tonnes de marchandises. Surchargé selon les articles de presse de l’époque, ce bateau de 32 mètres de long ne parviendra pas à atteindre le port de destination.

Durant plusieurs semaines, les sauveteurs cherchent des traces de ce navire, en vain. Seuls quelques fûts vides, des sacs de coprah et une bouée de sauvetage ont été retrouvés. Acte de piraterie, mines, séisme, perturbations magnétiques… plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette catastrophe.

« Le Manureva »

©Ajax News & Feature Service / Alamy / Abaca

« Où es-tu Manu Manureva ?  » chantait Alain Chamfort en 1979. Lors de la première édition de la Route du Rhum, le navigateur nivernais Alain Colas envoie un dernier message radio, avant d’être emporté par une terrible tempête. « Je suis dans l’œil du cyclone, il n’y a plus de ciel, tout est amalgame, il n’y a que des montagnes d’eau autour de moi », racontait-il dans sa dernière communication, à 4 heures du matin.

Malgré des semaines de recherche non loin des Açores au Portugal, les débris du trimaran et le corps de l’homme de 35 ans n’ont pas été retrouvés. 45 ans après sa disparition, le mystère plane toujours. Le père d’Alain Colas, avait même quelque temps après la disparition de son fils émit l’hypothèse qu’il serait amnésique et se serait échoué sur une île déserte.

LR