Jean-Jacques Goldman décline la « touchante invitation » d’une ville de Moselle et finit par écrire un courrier

Figure emblématique de la chanson française,
Jean-Jacques Goldman

fait vibrer les mélomanes depuis des décennies. Artiste engagé, l’interprète d’Au bout de mes rêves a souvent passé des messages forts à travers ses chansons. Des titres qui inspirent encore les Français. L’été dernier, Dimitri Sokolowski, adjoint au maire de Montigny-lès-Metz, en Moselle, a d’ailleurs fredonné les paroles de Comme toi en plein conseil municipal, rapporte Le Parisien

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Selon les informations de nos confrères, c’est en évoquant Lucienne et Denise Bernard, deux fillettes déportées à Auschwitz en 1944 en compagnie de leur mère Georgette, que l’homme aurait choisi d’entonner la célèbre mélodies. Une mélodie qui lui a visiblement donné une idée. « Lorsque j’ai cité les paroles en parlant d’elles trois, l’idée m’est venue d’écrire à Jean-Jacques Goldman pour l’inviter à la cérémonie d’hommage (des Stolpersteine doivent être posés devant leur maison, ndlr) prévue le week-end du 18 novembre. Un peu comme une bouteille à la mer, avec un peu de culot mais sans trop y croire. Dix jours plus tard, il a répondu », a-t-il confié à nos confrères.

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Une réponse touchante

Sur la missive, Jean-Jacques Goldman remercie l’adjoint au maire de Montigny-lès-Metz pour cette « touchante invitation » avant de s’excuser « de ne pouvoir être présent ». Par la suite, l’artiste évoque sa propre histoire. « Le 5 mai 2023, trois Stolpersteine ont été posés à Munich, lieu de naissance de mes grands-parents et de ma mère qui avaient fui en France et où ils avaient été accueillis et cachés. En ce jour, avec vous, je pense à Denise, Lucienne et Georgette qui n’ont pas eu cette chance. Si ‘l’histoire nous apprend que nous n’apprenons rien de l’histoire’ (G.W.F Hegel), ces pierres résisteront à nos amnésies ou notre inconscience », écrit-il. Une réponse touchante de la part de celui qui souhaite se faire oublier.

V.B