« C’était traumatisant, très homophobe », Céline Dion au cœur de terribles dénonciations d’un chanteur

À 54 ans, l’acteur et chanteur Billy Porter revient sur le devant de la scène. L’artiste vient en effet de sortir un nouvel album intitulé « Black Mona Lisa ». L’occasion pour lui de revenir sur les débuts de sa carrière. S’il est aujourd’hui
considéré comme une véritable star et un emblème en matière de mode

, il a en effet expliqué au magazine Vulture à quel point il a été « traumatisant » d’essayer de devenir musicien au début des années 1990, notamment à cause de l’homophobie régnante.

L’acteur a révélé s’être notamment senti vaincu et mis de côté, lorsque sa chanson « Love Is On The Way » a finalement été confiée à… Céline Dion. « C’était traumatisant. L’industrie était très homophobe » s’est souvenu Billy Porter. Il explique avoir tenté de poursuivre sa carrière d’artiste solo après avoir remporté l’émission Star Search en 1992 et après avoir obtenu ses premiers rôles à Broadway. « Il s’agissait de faire croire au monde que j’étais hétéro, que j’étais assez masculin pour exister » a-t-il déclaré avant d’affirmer avoir laissé l’industrie essayer de le changer et de le façonner car il pensait simplement qu’il devait écouter leurs conseils.

Son point de rupture a été atteint quand l’une des chansons qu’il a écrites et composée a été attribuée à un plus grand nom de l’industrie musicale. « Puis mon label a offert ma chanson à Céline Dion pour The First Wives Club ! » a-t-il poursuivi en faisant référence à sa chanson sur la bande originale du film de 1996.
« Ils le lui ont donné ! Le même producteur [Ric Wake] l’a produit pour elle. Je me disais : ‘Je ne suis pas venu ici pour être chanteur démo pour cette putain de Céline Dion ! C’est fini j’arrête !’ «  s’est-il agacé. Billy Porter a ensuite nuancé son propos en disant qu’il n’avait rien contre Céline Dion mais qu’il était plutôt en colère contre l’industrie. « Je l’aime, pas d’ombre sur elle, elle est fabuleuse, il ne s’agit pas de Céline Dion. Il s’agit des systèmes d’oppression qui mutent et rejettent notre contribution au monde. » a-t-il conclu.