Thierry Ardisson et Jean-Michel Aphatie s’écharpent dans « Quotidien », le ton monte : « C’est dégueulasse »

Un dîner qui lui reste en travers de la gorge. En 2007, Jean-Michel Aphatie était reçu par Thierry Ardisson sur son émission 93, Faubourg Saint-Honoré, dans laquelle il proposait à ses convives de se réunir autour d’un repas télévisé filmé pour Paris Première. Mais au cours du dîner, auquel ont également participé Jacques Séguéla, Thierry Saussez, Roger Hanin, Gérald Dahan, Claude Askolovitch et Hedwige Chevrillon. Mais au cours du tournage, alors que les invités sont passablement alcoolisés, Tristane Banon fait des révélations choc, en accusant l’homme politique Dominique Strauss-Kahn de l’avoir violée. La séquence n’est pas coupée au montage, et le nom de DSK est simplement légèrement bipé, de manière à ce que ce dernier soit toutefois compris par les téléspectateurs, « façon Ardisson » comme aime à le rappeler l’homme en noir du PAF.

Mais invité de Quotidien ce vendredi 15 décembre 2023 pour assurer la promotion du 20e anniversaire de son émission culte diffusé sur Paris Première, Thierry Ardisson s’est agacé de se retrouver une fois de plus confronté à cette archive, qui semble pour lui difficile à accepter. Présent sur le plateau comme au dîner, Jean-Michel Aphatie a fait part de son regret d’avoir participé à ce dîner : « J’avais demandé à ce que la séquence soit coupée, et j’ai dit : Je ne reste pas, je ne veux pas être dans une émission qui diffuse ça. Thierry m’a dit, royal : T’inquiètes pas, on va couper. Pour vous dire la vérité, j’ai l’impression de me faire un peu b… ce soir-là«  a expliqué l’éditorialiste politique de Yann Barthès.

Outré pour Tristane Banon ou pour DSK ? Ardisson s’interroge

Passablement agacé par les remontrances de Jean-Michel Aphatie, Thierry Ardisson a tenté de se justifier, mais a tenu à rappeler subtilement à son adversaire les raisons pour lesquelles il souhaitait faire couper la séquence : « Vous étiez révolté, mais je ne sais pas si vous vous révoltiez parce qu’elle disait ça de Strauss-Kahn, ou pour défendre Strauss-Kahn, je n’ai jamais compris pourquoi j’étais révolté ». Des propos que Thierry Ardisson a également confiés à 20 minutes quelques heures plus tôt, affirmant que l’expert en politique s’était indigné à l’époque « que l’on dise du mal de DSK » : « On était un peu goguenards, moi et les autres. Notre jugement portait plutôt sur Strauss-Kahn. Jean-Michel Apathie était outré que l’on dise du mal de DSK. On a arrêté le tournage, il voulait partir. Je lui ai dit de ne pas s’en faire, que l’on biperait son nom. Et puis on a bipé à la Ardisson ».

« Il a fallu 4 ans pour la séquence remonte ! »

Jean-Michel Aphatie a répondu aux attaques de son confrère : « Je l’ai expliqué pendant le dîner : ça n’était pas le lieu de raconter un viol, que si un viol s’était produit, c’était au commissariat qu’il fallait aller, et qu’on ne pouvait pas être témoins de ça. Je me souviens d’une personne, il est mort, qui était autour de la table, qui riait, je trouvais ça scandaleux. Pour vous dire, j’ai été très étonné de la séquence. Quand l’émission est diffusée, je me suis dit : Ça va être un pet terrible. Rien ! C’est après New York, quand Strauss-Kahn s’est fait alpaguer, que le truc est remonté. Il a faut 4 ans pratiquement pour que l’on voie cette séquence ! » s’est indigné Jean-Michel Aphatie, et d’enfoncer le clou quelques secondes plus tard, reprochant à son homologue de ne pas avoir suffisamment soutenu son invitée : « C’est dégueulasse ! »