César 2024 : « Je parle mais je ne vous entends pas », Judith Godrèche règle ses comptes avec ses pairs, son discours puissant

Émouvant, poignant, courageux. Les téléspectateurs et les comédiens présents à la
49e cérémonie des César

n’en attendaient pas moins du discours de Judith Godrèche

ce vendredi 23 février 2024. En effet, l’ex-compagne de
Dany Boon

, qui a évoqué les violences sexuelles qu’elle aurait subies de la part des réalisateurs
Jacques Doillon et Benoît Jacquot

alors qu’elle était
encore mineure

, a promis une prise de parole au cours de la soirée et s’y est tenue. 

En plus d’évoquer les présumées agressions sexuelles de la part des cinéastes, la comédienne de 51 ans a profité de l’occasion pour dénoncer le silence de ses pairs face aux violences dans le 7e art. « C’est compliqué de me retrouver devant vous tous, ce soir. Mais dans le fond je me dis qu’il fallait que ça arrive, nos visages, face à face, les yeux dans les yeux […] dans le fond moi je n’ai rien connu d’autre que le cinéma », a d’abord déclaré Judith Godrèche, la gorge nouée sur la scène de l’Olympia.

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Judith Godrèche, courageuse, dénonce le « silence » de ses pairs

Si la comédienne a décidé de briser le silence ce vendredi soir, c’est aussi parce que « depuis quelque temps la parole se délie ». « L’image de nos pères idéalisée s’écorche, le pouvoir semble presque tangué. Serait-il possible que nous puissions regarder la vérité en face ? Prendre nos responsabilités ? Être les acteurs et actrices d’un univers qui se remet en question ? », s’est-elle demandé par la suite avant de dénoncer : « Depuis quelque temps je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine… Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement, un demi-mot, ça serait déjà ça dit le petit Chaperon Rouge. Je sais que ça fait peur ».

Judith Godrèche reconnaît que « perdre des subventions, perdre des rôles, perdre son travail », peut faire peur. Mais elle aussi a « peur », elle qui a « arrêté l’école à 15 ans », et qui n’a « pas le bac ». Mais cela fait à présent « 30 ans que le silence est son moteur » et a décidé qu’il était temps que les choses changent et que les violences soient enfin dénoncées.

R.F