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« Je me retire » : Eric Zemmour lâché par un puissant soutien

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Sa campagne pour les présidentielles n’est pas encore officielle mais Eric Zemmour affronte déjà une déconvenue dans le contexte des élections. Le multimillionnaire Charles Gave ne veut plus être associé à l’aventure de l’essayiste, annonce « Le Point ». En cause, un montage financier considéré comme fragile. Le passage de polémiste à candidat n’a rien d’évident.

La montée en puissance d’Eric Zemmour dans les sondages pour l’élection présidentielle 2022 n’était-elle qu’une parenthèse enchantée pour lui ? Depuis quelques semaines, l’essayiste presque en campagne semble multiplier les obstacles, voyant son aura médiatique ternie. Cette nouvelle information diffusée par Le Point s’inscrit dans cette tendance : le puissant financier Charles Gave, l’une des premières personnalités à soutenir officiellement l’auteur et journaliste, se retire du financement de l’aventure « zemmourienne ».

Dans Libération en octobre dernier, on apprenait que Charles Gave, un millionnaire qui a un temps soutenu Nicolas Dupont-Aignan, avait prêté 300 000 euros à l’animal médiatique. Mais il a décidé de se retirer, estimant que le montage financier était trop fragile. Car faire campagne pour la présidence, c’est aussi une histoire de gros sous. « Officiellement, il n’aurait plus de temps à accorder à l’aventure : ‘Les Amis d’Éric Zemmour m’ont dit qu’ils avaient besoin d’argent, je les ai aidés. Je ne formule aucune critique, mais je me retire’, » a déclaré au Point Charles Gave, confirmant qu’il n’aidera plus dorénavant la future campagne du quasi-candidat. L’éloignement va plus loin puisqu’il est demandé à l’entourage d’Eric Zemmour de ne plus citer le nom de Charles Gave ou de l’inviter à des événements : « Ne comptez plus sur rien de la part de la famille Gave. Cela s’arrête officiellement ce soir« , a écrit un représentant de Charles Gave au responsable du financement de l’équipe de campagne du polémiste réactionnaire.

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Le problème vient du montage du financement de la campagne, sujet complexe qui a été décrypté par un expert en la matière pour Le Point, et qui a été confirmé par la Commission nationale des comptes de campagne : « L’appel d’un parti politique à des prêts de personnes physiques doit clairement être destiné à financer le parti, et non un candidat à l’élection présidentielle. » Il faut que le parti « Les Amis d’Eric Zemmour » clarifie son statut puisqu’il n’a pas de locaux ni salariés ni frais, pour pouvoir utiliser les dons qu’il a reçus et recevra dans le futur.

Le retrait de Charles Gave irait plus loin si l’on en croit Le Point, car il douterait, non pas du personnage qu’il admire, mais de sa campagne. Si l’entourage d’Eric Zemmour assure que le montage financier est régulier, un proche du financier craint qu’il ne reverra jamais les 300 000 euros qu’il a prêté. « Soupçonneux, Charles Gave exige alors l’éviction de l’équipe de campagne de deux personnes, proches de la conseillère du polémiste Sarah Knafo, dont il doute de la probité, les accusant d’avoir soutiré quelques centaines d’euros à sa fille Emmanuelle Gave lors de la campagne des européennes de 2019« , écrit le site de l’hebdomadaire. Cette dernière vient d’ailleurs de retweeter l’article du Point sur cette affaire et a ajouté ce commentaire : « Cet article doit être lu en entier vraiment c’est un mine d’information.« 

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Eric Zemmour a-t-il joué avec le feu en tardant à officialiser sa campagne et à montrer qu’il n’était pas seulement un polémiste passionné de politique, mais un véritable homme politique ? Il se montre de plus en plus clair en annonçant sur Twitter son dernier rendez-vous dans le cadre de sa « Croisée des chemins » à Paris au Zénith le 5 décembre et le début d’une nouvelle aventure à « écrire avec lui » : la présidentielle ?

Selon les informations du Point, l’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché a déjà dans son porte-monnaie 2 millions d’euros grâce aux dons de ses soutiens. Il bénéficie aussi des recettes de son livre auto-édité avec sa maison Rubempré – gérée avec sa femme avocate, Mylène Chichportich – La France n’a pas dit son dernier mot, soit 1,5 million d’euros au mois d’octobre. Mais cela ne sera pas suffisant pour mener une campagne à l’élection présidentielle. Il pourra s’adresser à des banques, « sous réserve qu’elles soient localisées sur le territoire européen : une restriction apportée par Emmanuel Macron dans une loi adoptée dès 2017, après son élection« , rappelle Le Point. Côté agenda médiatique, l’ancienne figure de CNews sera sur le plateau d’une autre chaîne du groupe Canal+, C8, pour la nouvelle émission de Cyril Hanouna, Face à Baba, jeudi 16 décembre en prime time.

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