Connect with us

People

Ségolène Royal : « Nicolas Hulot n’entraîne pas que lui dans sa chute »

Published

on

Ayant précédé Nicolas Hulot au poste de ministre, elle de l’Environnement, lui de la Transition écologique, Ségolène Royal a croisé la route de l’homme du scandale à plusieurs reprises. Accusé de harcèlement, d’agressions sexuelles et même de viol dans « Envoyé spécial », il a évolué au plus haut dans la télévision puis en politique, l’ancienne ministre offre alors son regard sur cette figure influente du paysage médiatique.

Le 17 mai 2017, Nicolas Hulot succède à Ségolène Royal après l’élection d’Emmanuel Macron. Le ministère n’est plus celui de l’Environnement mais de la Transition écologique, mais les deux personnalités partagent la passion pour l’avenir de la planète. A l’heure du scandale qui frappe l’ancien présentateur-star et aventurier, la femme politique de 68 ans a fait part de son regard sur la situation de son successeur éphémère – il a démissionné en 2018 – dans les colonnes du Point.

« Il était intouchable car il incarnait des valeurs, notamment l’éthique, analyse Ségolène Royal, dont les rapports avec Nicolas Hulot étaient notoirement complexes sous la présidence Hollande. Et personne, ni les politiques ni la presse, ne voulait casser cette incarnation. Il n’entraîne pas que lui dans sa chute, c’est triste pour les Français… mais aussi pour l’écologie et la politique », explique Ségolène Royal dans le magazine Le Point. Les déclarations de l’ancienne ministre donne la mesure de l’aura mais aussi de l’omerta sur le cas Hulot. Et cela permet de comprendre pourquoi de tels agissements auraient pu se produire dans les hautes sphères, d’abord médiatiques, puis politiques. Le président de la République Emmanuel Macron vient de s’exprimer sur ce brûlant dossier, refusant autant l’opacité que l’inquisition.

Lire Aussi  Bixente Lizarazu torse nu avec son charmant fils Tximista : retrouvailles avec "l'Américain" au Pays Basque

Au-delà de la personne de Nicolas Hulot, le dommage collatéral de l’affaire est donc la planète elle-même, et le combat indéniable que l’homme a porté. « Ses proches sont pessimistes sur ce qu’il restera de son combat et de sa fondation, écrit Le Point. « Il y croyait, il a essayé de peser en politique, il a échoué, résume [Jean-Pierre] Besset dans un soupir. Et ça se termine lamentablement dans des histoires glauques… » Ce dernier, député européen écologiste de 2009 à 2014, s’est dit sidéré par ce dont est accusé Nicolas Hulot, refusant toutefois un « procès en complicité » qui lui est fait.

Cependant, ce membre d’Europe Ecologie les Verts qui a collaboré avec Hulot lors de la campagne pour la primaire de 2011 reconnaît qu’il avait entendu des rumeurs de drague et des comportements compulsifs avec les femmes. Selon lui, son attitude serait liée à son histoire personnelle – il a perdu son père à 15 ans et il a découvert à 19 ans le suicide de son frère – et à un besoin de se rassurer. Fragile psychologiquement, il l’est plus que jamais aujourd’hui, retiré dans sa maison à Saint-Lunaire, avec sa famille.

Lire Aussi  PBLV : Stéphane Hénon et Sacha Tarantovich séparés ? Un curieux indice sème le doute

Nicolas Hulot reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.

Á La Une