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Jack Lang « submergé par la tristesse », il pleure la mort d’un célèbre ami

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Jack Lang n’a pas le coeur à la fête. Ce samedi 2 juillet, l’ancien ministre de la Culture a perdu l’un de ses proches amis. Pour lui rendre hommage après avoir appris la triste nouvelle, Jack Lang a publié un message bouleversant sur son compte Twitter.

Cette fin de semaine est décidément bien triste pour le milieu de la culture. Alors que Slimane, Louane ou encore Kendji Girac pleurent la disparition de Gilbert Lederman, l’une des personnes les plus importantes du groupe Universal Music Belgique, le cinéma vient lui aussi de perdre l’un de ses piliers en la personne de Peter Brook, célèbre metteur en scène, disparu ce 2 juillet à l’âge de 97 ans. Impossible pour Jack Lang, ancien ministre de la Culture, de ne pas avoir un mot pour son « ami » en de telles circonstances.

Il a donc pris la parole sur son compte Twitter pour lui rendre hommage : « Submergé par la tristesse. Peter Brook était mon ami. Musicien des phrasés, chef d’orchestre, il tenait sans cesse son public en haleine, a-t-il écrit. Peter laisse dans le monde de l’art un ‘espace vide’. Mais comme toutes les légendes, il règnera encore longtemps sur le royaume du texte. »

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Peter Brook, d’origine britannique, était considéré comme le maître du théâtre. Il a mené une grande partie de sa carrière en France, à la tête de son théâtre parisien Les Bouffes du Nord, et avait réinventé l’art de la mise en scène en privilégiant des formes épurées au lieu des décors traditionnels. Il crée avec la Royal Shakespeare Company un Roi Lear dépouillé (1962) et surtout sa surprenante production de Songe d’une nuit d’été (1970) dans un gymnase en forme de cube blanc : c’est la théorie de « l’espace vide » qui marquera définitivement le théâtre contemporain.

Parue pour la première fois sous forme d’ouvrage en 1968, elle laisse libre cours à l’imagination du public et est considérée comme une « bible » pour les amoureux du théâtre avant-gardiste. Son Marat/Sade fascine Londres et New York et lui vaut un Tony Award en 1966. Au début des années 70, Peter Brook s’installe en France où il fonde le « Centre international de recherche théâtrale » au Théâtre des Bouffes du Nord.

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Il monte des pièces monumentales nourries d’exotisme, avec des acteurs de différentes cultures, et tournera dans le monde entier, souvent dans des lieux inédits : des villages africains jusqu’aux rues du Bronx en passant par la banlieue parisienne. Sa pièce la plus connue est Le Mahabharata, épopée de neuf heures de la mythologie hindoue (1985), qu’il présentera pour la première fois au festival d’Avignon et qui sera adaptée au cinéma en 1989. Dans les années 90, lorsqu’il triomphe au Royaume-Uni avec Oh les beaux jours, de Samuel Beckett, les critiques le saluent comme « le meilleur metteur en scène que Londres n’a pas ». Après une aventure de plus de 35 ans aux Bouffes du Nord, Peter Brook quitte la direction du théâtre en 2010, à 85 ans, tout en continuant d’y monter des mises en scène, jusqu’à récemment.

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