Mort d’Hanae Mori : ‘Madame Butterfly’, grande styliste japonaise, est décédée

Elle était surnommée Madame Butterfly, ayant toujours eu une passion reconnue pour le motif papillon, mais ce jeudi 18 août on apprend que Hanae Mori nous a quittés. La styliste japonaise, reconnue mondialement comme membre de l’élite de la haute couture, est morte le 11 août à son domicile de Tokyo à l’âge de 96 ans, ont annoncé jeudi plusieurs grands médias nippons, dont s’est faite l’écho l’AFP. Grande dame nippone, elle a été la première créatrice asiatique à entrer dans le sérail de la haute couture parisienne, avec un style entremêlant avec raffinement Orient et Occident.

Le motif papillon était devenu sa marque de fabrique. Ses luxueuses créations faites main ont été portées par Nancy Reagan, Grace Kelly et de nombreuses autres célèbres personnalités, au fil des décennies. Hanae Mori était l’une des rares Japonaises à la tête d’une entreprise internationale, et demeurait en cela une pionnière de l’émancipation des femmes dans son pays. Son décès marque donc le monde de la mode, depuis qu’il a été confirmé par son bureau à l’agence de presse Kyodo, tandis que d’autres médias japonais rapportaient que ses obsèques s’étaient déjà tenues dans l’intimité familiale. Elle avait démarré sa carrière à Tokyo, dans l’après-guerre en confectionnant des costumes pour le cinéma.

Pionnière, elle a inspiré Yohji Yamamoto, Kenzo Takada…

Les autres grands noms de la mode japonaise comme Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo, Kenzo Takada (mort en 2020 à 81 ans) ou encore Issey Miyake (décédé le 5 août à 84 ans) ont suivi les pas de cette grande dame japonaise. Hanae Mori avait en effet célébré le thème de la rencontre entre l’Orient et l’Occident, dès 1965, dans sa première collection à l’étranger, qui avait pris lieu à New York. En 1977, sa marque est devenue la première maison d’Asie à rejoindre les rangs de la très sélect Chambre syndicale de la haute couture parisienne. Dans le début des années 2000, elle avait rencontré quelques difficultés financières et à la fermeture de son atelier parisien. Des boutiques à son nom existent toujours au Japon et ses parfums continuent à être vendus dans le monde entier, précise l’AFP.