Afin de lutter contre le harcèlement en ligne, la plateforme YouTube masque le nombre de « Je n’aime pas » sous les vidéos. En effet, pour protéger les créateurs du harcèlement et des attaques ciblées, la plateforme a annoncé ce mercredi, que le nombre de dislikes sous les vidéos diffusées sur sa plateforme serait désormais masqué.
YouTube va supprimer le compteur de « Je n’aime pas »
Afin de mettre en place un environnement inclusif et respectueux, YouTube va supprimer la visibilité du nombre de dislikes, indique la plateforme dans un communiqué. Les créateurs pourront néanmoins prendre connaissance du nombre de « Je n’aime pas dans leur espace privé YouTube Studio, où ils peuvent consulter les différentes données sur leur chaîne. Selon YouTube dans un communiquée, cela permettra « aux créateurs de connaître le succès et de s’exprimer en toute sécurité ».
YouTube va masquer le compteur de dislikes des vidéos.
Même si le nombre de pouces baissés ne s’affichera plus, il restera possible d’apporter la mention « je n’aime pas », qui aide l’algorithme a proposer du contenu pertinent à ses utilisateurs. pic.twitter.com/r2BnkpVtcQ
— JV – Jeux vidéo (@JVCom) November 11, 2021
Cette mesure prend place dans le mouvement de lutte contre le cyberharcèlement : « Cette nouveauté fait partie des nombreuses mesures que nous prenons pour continuer à protéger les créateurs du harcèlement« , a indiqué la plateforme, qui fait partie de l’empire Google. YouTube précise avoir fait un essai en début d’année auprès de certains créateurs pour déterminer si le fait de ne pas afficher le bouton « Je n’aime pas » limitait le nombre de clics négatifs.
Un essai concluant sur Instagram et Facebook
Les résultats se sont finalement avérés concluants, surtout pour les petits créateurs, débutants comme confirmés. En effet, depuis mai, les utilisateurs de Facebook et d’Instagram ont eux la possibilité de masquer le nombre de « Like » que collectent leurs publications. Les grands réseaux sociaux et plateformes de vidéos sont fréquemment visés par des élus, des régulateurs et des associations, qui pensent qu’ils n’en font pas assez pour lutter contre le harcèlement en ligne.
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Les internautes sont mitigés par l’annonce de YouTube
« Oh non le compteur qui me faisait le plus d’engagement », se plaint ironiquement le candidat de télé-réalité Bastos. Certains internautes approuvent la décision de YouTube : « c’est beaucoup mieux, fin si t’aimes pas en truc juste ignore le quoi », « J’approuve« , »Ils ont raison« , peut-on lire dans les commentaires de la publication de @gossiproomoff. Cependant, d’autres ne trouvent pas ça pertinent : « Ne pas aimer un contenu c’est pas du cyber harcèlement, ils devraient plutôt faire le tri dans les commentaires, censurer ceux qui sont haineux etc… au moins, le bouton dislike permet juste de savoir quelle style de vidéos préfèrent les gens sans haine justement« , « Y’a une différence entre la liberté d’expression et le cyber harcèlement qui est une infraction punie par loi« , « C’est bien dans le sens où ça va juste stopper les raid de dislike mais ils vont tous se reporter vers les coms aussi« .
Ça c’est totalement con. Quelle société de pleurnicheurs. Quand tu cherches des tutos ou des produits entre autres sur Youtube très souvent, les dislikes sont une métrique pertinente. https://t.co/JEfjB5YAHH
— J.🇹🇬 (@heavylickhitter) November 11, 2021
À noter que les utilisateurs auront toujours la possibilité de cliquer sur le bouton « Je n’aime pas ce contenu« , mais le décompte d’avis négatifs ne s’affichera plus aux yeux de tous. C’est en ce sens que YouTube souhaite limiter le cyber-harcèlement.
