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Nicolas Hulot ministre d’Emmanuel Macron : Le président explique pourquoi il ne l’a pas renvoyé

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« Quel était l’autre choix que nous aurions pu faire ? » a dit Emmanuel Macron, interrogé sur le fait que Nicolas Hulot soit resté son ministre de la Transition écologique en 2018, malgré les accusations révélées dans « L’Ebdo ». Dans son grand entretien diffusé sur TF1 et LCI le 15 décembre 2021, le chef de l’Etat est revenu sur ce sujet délicat face à Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin.

Lors du grand entretien du président de la République ce 15 décembre 2021, enregistré deux jours avant et durant laquelle il n’a pas officialisé une candidature à sa réélection, Audrey Crespo-Mara a interrogé Emmanuel Macron sur l’affaire qui a bousculé la France au mois de novembre : le cas Nicolas Hulot. Le 25 novembre, l’émission Envoyé spécial est consacrée à l’ancienne star de TF1 et ex-ministre de la Transition écologique car il est accusé par plusieurs femmes de viol, agressions sexuelles et harcèlement. Les faits sont prescrits mais les témoignages, édifiants, font l’effet d’une bombe, au point que le Parquet de Paris décide d’ouvrir une enquête. Le président de la République n’a pas officiellement réagi à ce scandale et au fait que l’homme qui avait été si populaire décide de se retirer de la vie publique. Cependant, ses paroles lors d’un conseil des ministres ont été rapportées. Le chef de l’Etat revient sur ses propos et précise sa position face à celui avec qui il a collaboré un an.

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Après avoir détaillé tout ce que le gouvernement a fait pour protéger les femmes victimes de violences, Emmanuel Macron explique comment il a réagi aux premières accusations contre Nicolas Hulot en 2018 révélées par le magazine éphémère L’Ebdo, lorsqu’il était encore son ministre : « En 2018, j’ai fait comme à chaque fois quand il y a des accusations contre un ministre. Avec le Premier ministre de l’époque [Edouard Philippe], nous avons reçu Nicolas Hulot, il a nié avec beaucoup de force. (…) La plainte [de 2008, déposée par la petite-fille de François Mitterrand, Pascale] avait été classée. Il n’y avait pas d’affaires judiciaires. On a tout de suite regardé s’il y avait des sujets que nous avions à connaître. La justice ne nous a fait connaître aucune procédure en cours. (…) Et donc il est resté ministre. Quel était l’autre choix que nous aurions pu faire ? Les ministres ont les mêmes devoirs que tous les citoyens, mais ils ont aussi les mêmes droits. La présomption d’innocence est un droit. S’il y avait eu une procédure judiciaire en cours, avec une plainte instruite qui avait établi des faits, s’il avait été condamné, si nous avions eu à connaître des faits qu’il aurait reconnu, alors à coups sûrs nous aurions pris une décision. »

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Emmanuel Macron est clair, il ne regrette pas d’avoir nommé en 2017 Nicolas Hulot : « On ne peut pas regretter quand on ne sait pas tout. Je n’anticipais pas qu’il allait démissionner un matin d’une radio. C’est la vie. [l’ex-ministre a été remplacé par François de Rugy en 2018]. Je suis, sur ce sujet intraitable, je suis engagé. Mais de là où je suis, je veux que la justice puisse se faire de manière apaisée. Il faut faire attention, en particulier lorsqu’on parle de personnalités publiques, à ce que la présomption d’innocence soit préservée. Si dès qu’il y a une rumeur ou une accusation qui peut être légitime, qui peut être vraie, si sur la base d’une accusation vous dites, ‘c’est fini’, à ce moment-là il n’y a plus de vie en société possible. Il faut que la justice puisse faire son travail. Il faut prendre très au sérieux ces accusations, il faut les instruire, il faut que la justice puisse faire son travail de révélation de la vérité et que les bonnes décisions soient prises. » Un sujet qui touche personnellement le journaliste Darius Rochebin face à Emmanuel Macron, puisqu’il a fait l’objet d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles en 2020 puis mis hors de cause.

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Des paroles qui correspondent à ce qu’il a dit en conseil des ministres, mais cette fois, le chef de l’Etat a choisi soigneusement ses mots, évitant le terme d’inquisition qui avait provoqué l’ire des femmes accusatrices. Dans une tribune publiée dans Le Monde, elles avaient écrit : « Nos récits ne devraient-ils pas faire avancer le droit plutôt que de le faire reculer jusqu’aux horreurs de l’Inquisition ? »

Nicolas Hulot reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.

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