Mort d’Axel Kahn : Les confidences bouleversantes de sa fille Cécile, un an après la mort de son père

Voilà maintenant un an que le généticien et président de la Ligue nationale contre le cancer, Axel Kahn nous a quittés à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer. Le 17 juin 2021, quelques semaines avant sa mort, le scientifique avait publié sa Chronique apaisée de la fin d’un itinéraire de vie. Dans ce texte où il décrivait sa fin de vie, Axel Kahn avait livré le passage suivant : « Je vais mourir, bientôt », a-t-il dit. Mon cancer est devenu irréductible, soit, on ne va pas en faire un fromage. J’ai su peu de jours, il me faut trier (…) L’objectif est de vivre aussi agréablement et utilement que possible dans le mépris d’un mal qu’on n’a pas les moyens pour l’instant de perturber, mais dont je suis déterminé à éviter la tyrannie. »

« Je me surprends souvent à le trouver extraordinaire, mon père »

Un an après la mort de son père, Cécile Kahn, la fille d’Axel Kahn, a livré un témoignage poignant au journal La Montagne sur les derniers jours de son père : « S’il a mis sa mort en scène, c’était en pensant à ceux que ses prises de paroles pourraient réconforter ou inspirer. Jusqu’au bout, il a fait le choix de tout donner. Mon père nous a toujours dit : ‘Je veux créer quelque chose que je pourrais vous léguer.’ Je le remercie du fond du coeur : il y est très bien arrivé » a-t-elle dit avant de conclure : « Maintenant qu’il n’est plus là, je découvre ou redécouvre cette facette de sa personnalité et de ses engagements. Je me surprends souvent à le trouver extraordinaire, mon père. »

Conscient de sa mort imminente, Axel Kahn a pu passer ses derniers jours en compagnie de sa famille, comme il l’a confié dans sa chronique : « La main dans la main des miens qui seront transpercés de mon amour, moi-même nimbé de leur amour, je m’endormirai, ils me verront m’endormir. Je ne serai bientôt plus, ils seront encore, je les accompagnerai. Axel, le loup, s’apprête à laisser se faire les choses qui doivent se produire, souriant. » Des paroles que le regretté Axel Kahn doit sûrement penser de tout là-haut.