Connect with us

People

Jean-Marc Morandini jugé pour corruption de mineurs : Un an de prison requis contre le présentateur

Published

on

Ce lundi 24 octobre 2022, Jean-Marc Morandini était au tribunal correctionnel de Paris pour se défendre face aux accusations de « corruption de mineurs ». A l’issue de l’audience, un an de prison a été requis contre le présentateur.

Jean-Marc Morandini n’en avait pas fini avec la justice. Ce lundi 24 octobre 2022, le présentateur de Cnews a dû se rendre au tribunal correctionnel de Paris dans le cadre des accusations de « corruption de mineurs » qui pèsent sur lui depuis 2016. L’AFP a dévoilé le compte-rendu de cette comparution.

Ainsi apprend-t-on qu’un an de prison avec sursis a été requis contre Jean-Marc Morandini pour avoir échangé des messages sexuels avec deux adolescents et poussé un troisième mineur à se dénuder lors d’un casting. Jugé pour « corruption de mineurs », l’homme de 57 ans a fait « basculer la vie » de « ces enfants » et ne fait preuve aujourd’hui « d’aucune prise de conscience« , a estimé le procureur Aurélien Brouillet, en réclamant également qu’il se soumette à une obligation de soins.

Lors de l’audition, Jean-Marc Morandini devait en effet justifier les contenus explicitement sexuels envoyés à deux adolescents de 15 ans et revenir sur le casting à son domicile en 2009 pendant lequel il aurait demandé à un jeune de 16 ans de se dénuder et de se masturber. Face ces accusations, il a plaidé tour à tour la « maladresse« , « l’humour » ou « l’imprudence« . « On est dans le virtuel, pour moi il n’y aucune volonté de rencontre« , a-t-il assuré avant de récuser toute « attirance particulière » pour les mineurs.

Lire Aussi  Michel Drucker : Cette personnalité "inaccessible" qu'il n'a jamais pu recevoir dans ses émissions

Des conversations très explicites avec des mineurs

Le tribunal s’est d’abord penché sur les messages qu’il a échangés en 2013 avec Romuald (prénom modifié). Un jeune homme qui était fan de lui à l’époque où il travaillait encore pour NRJ12. Il l’a ainsi contacté sur Twitter après avoir assisté à l’une de ses émissions. Et très vite, Jean-Marc Morandini a orienté la conversation vers les pratiques sexuelles de l’adolescent, en demandant notamment s’il avait des érections. Des messages lus à l’audience. L’animateur a alors assumé ce « jeu de séduction » et ces « échanges très ouverts parce que la sexualité ce n’est pas tabou« . Il affirme qu’il ignorait le jeune âge de son interlocuteur même si la présidente du tribunal a lu un message dans lequel Romuald interrompait une conversation parce que sa « mère doit lui faire réciter son (cours d’) histoire« . Et il a expliqué que quand il a appris son âge, il a cessé « immédiatement » tout échange avec lui.

Jean-Marc Morandini a toutefois admis qu’il connaissait l’âge de Simon (prénom modifié), l’autre jeune de 15 ans avec lequel il a discuté sur Twitter en 2015-2016 et à qui il a demandé des mois durant, en vain, de lui envoyer une photo de lui dénudé. « On était dans l’humour« , a tenté le prévenu à la barre. La présidente Alice Perego lui a alors rappelé l’âge du jeune homme. « Ça n’empêche pas d’avoir de l’humour« , a répondu l’accusé. Le plaignant, lui, avait un tout autre souvenir : « A aucun moment, ce n’était de l’humour. Je lui ai demandé d’arrêter. » Et d’ajouté qu’il a toutefois rechigné à cesser les échanges avec l’animateur dont il était « très fan« . « Je voulais travailler dans le milieu des médias, c’était la seule porte que j’avais pour pouvoir assister une émission« , a-t-il poursuivi, en ajoutant être encore aujourd’hui « sous médicaments pour pouvoir dormir normalement« .

Lire Aussi  Novak Djokovic : Nouveau rebondissement, sa défense se retourne contre lui !

Un plaignant « traumatisé »

Puis est venu le cas de Clément (prénom modifié) qui en 2009, alors qu’il était inscrit sur un site de casting, a reçu un message d’une certaine Claire. Un pseudo derrière lequel se cachait Jean-Marc Morandini. On lui a fait miroiter un rôle pour un remake de Ken Park, un film qui met en scène des relations sexuelles très crues entre adolescents. Il a fini par se rendre au domicile du présentateur qui lui aurait fait visionner des passages très explicites du film et l’aurait conduit à se dénuder devant son objectif dans le but qu’il se masturbe. Une requête refusée par l’adolescent de 16 ans. « Ça m’a traumatisé« , a-t-il confié. Jean-Marc Morandini a affirmé n’avoir gardé aucun souvenir de cet épisode et a contesté les faits.

Lire Aussi  Lucile (ADP) : elle se confie sur son métier d’influenceuse

Une des parties civiles a alors révélé que d’autres aspirants comédiens ont participé à ce casting – une « quinzaine« , a admis Jean-Marc Morandini – pour un film qui n’a jamais vu le jour. « S’ils voulaient se masturber, ils pouvaient le faire. Je ne pense pas que ce soit illégal », a rétorqué l’accusé. Et la présidente de répondre. « Ce n’est pas illégal pour des majeurs« , lui rétorque la présidente.

Á La Une