« J’ai décidé de ne plus vivre », Sofia Essaïdi à cœur ouvert : comment la « Star Academy » a failli lui coûter cher

Avant de jouer les femmes fortes et de démontrer toute l’étendue de son talent en tant qu’actrice, Sofia Essaïdiétait une chanteuse. Le 30 août 2003, à l’âge de 19 ans, elle pénètre dans le château de Dammarie-les-Lys pour intégrer la troisième saison de la Star Academy. Un âge beaucoup trop jeune pour participer à l’émission présentée par Nikos Aliagas selon elle.

En effet, lors d’un entretien accordé à Télé-Loisirs le mardi 15 août 2023, dans le cadre de la promotion du film Antigang, la relève, dans lequel elle partage l’affiche avec Alban Lenoir sur Disney +, l’artiste âgée de 39 ans admet : « j’étais comme un bébé propulsé dans un monde que je ne connaissais pas. J’ai dû me fortifier. » Son entrée « rapide » dans l’industrie semble avoir eu des conséquences sur sa carrière qui a pris fin prématurément. En effet, nos confrères rappellent qu’en 2011, Sofia Essaïdi a été entendue pour la dernière fois sur un single. Il s’agissait du projet Je veux tout.

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Sofia Essaïdi perçue comme un « produit »

Aujourd’hui, l’ancienne candidate de la Star Academy s’est affirmée en tant que comédienne aguerrie, ayant travaillé avec d’éminents acteurs et réalisateurs, notamment Olivier Marchal pour La Promesse et Overdose. Ce changement de carrière l’a en quelque sorte sauvée, selon ses confidences à Télé-Loisirs. « C’est la musique qui m’a plongée dans cet état dépressif », affirme-t-elle, avant d’ajouter : « je n’ai pas réussi à cette époque-là à m’imposer, à faire la musique dont j’avais envie, parce que j’étais un produit. Le fond est artiste, la forme est produit. Aujourd’hui, avec le recul et la maturité, je le comprends. Je suis arrivée dans un système qui favorise plus l’efficacité que l’authenticité et ça, je ne le remets pas en question ». 

Sofia Essaïdi reconnaît que cette période a été « extrêmement douloureuse à vivre » parce qu’elle avait « des convictions à défendre ». Elle ressentait qu’elle avait des éléments intérieurs et authentiques à partager, mais cela ne suscitait pas d’intérêt. « J’ai décidé de ne plus vivre ça. La musique c’est une passion, je ne pouvais pas le vivre comme une souffrance si forte », a alors décidé celle qui a gardé une belle relation avec Kamel Ouali.

Un mal pour un bien

En effet, l’actrice a pensé : « ‘Il faut que j’arrête, ça ne me correspond pas’. J’avais essayé de changer d’équipe, de maison de disque… mais c’est une industrie. Je n’avais pas d’autre choix que d’arrêter complètement, mais je reviendrai ». En fin de compte, cette expérience négative s’est révélée bénéfique. Ce « recul un peu forcé » dû à son insatisfaction lui a offert « l’espace nécessaire pour développer sa carrière d’actrice ». Elle a pu travailler avec un coach, passer des mois en tournage. Désormais, elle remercie cette période difficile mais révélatrice. Grâce à cela, elle a entamé un parcours de développement personnel, psychologique et de connaissance de soi. Elle confie : « Cela a changé ma vie. Et ça m’a aussi permis d’ouvrir des portes. Je suis extrêmement épanouie en tant que comédienne ».

Finalement, son « échec » dans le domaine musical a abouti à la réalisation de l’un de ses plus grands rêves et à un épanouissement bien plus grand en tant qu’actrice.

R.F