Une interview jamais diffusée de Jane Birkin dévoile son rapport très étrange à la maison de Serge Gainsbourg : un « tombeau » où elle ne pouvait rien toucher !

Après des années de travail, Charlotte Gainsbourg inaugure enfin la « Maison Gainsbourg ». Situé au 5 rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris, ce musée n’est autre que l’ancienne réelle maison de Serge Gainsbourg, où le chanteur a vécu avec Jane Birkin et leurs filles. Désireuse de perpétuer la mémoire de son célèbre papa, Charlotte Gainsbourg a décidé de faire de sa maison d’enfance un lieu d’hommage, ouvert au public, et où les visiteurs peuvent s’offrir une immersion sonore dans la vie de l’artiste mort en 1987.

En janvier 2022, Jane Birkin s’était confiée sur le projet de sa fille au micro de la radio France Inter. L’occasion pour la chanteuse décédée en juillet dernier, de se remémorer, dans cette interview jamais diffusée, comme était cette fameuse maison familiale : « C’était une maison que j’ai fui, aussi. Donc ça m’arrangeait peut-être pas mal, le fait que Charlotte ne m’y ai pas invitée avant. Jamais de la vie j’aurais su gérer ! C’était tellement sa chose à elle, son père à elle… Je ne voulais pas m’immiscer. D’y retourner, c’était étrange. Comme visiter une maison d’enfance où tout est petit. La cuisine était minuscule… Quand je pensais à Kate, Charlotte et moi regardant la télé, l’après-midi, Jacques Martin avec le poulet qui tourne dans la cuisine… On était à quatre là-dedans ! » avait-elle déclaré.

La chanteuse parlait même d’une sorte de « tombeau » assez sombre et unique : « On ne pouvait rien toucher dans cette maison… Du tout. C’était déjà un musée. Mais ça lui ressemblait ! Et c’est d’une délicatesse, d’une telle beauté, tout dans le noir… C’est comme visiter le tombeau de Toutânkhamon. Rien n’a bougé » expliquait-elle après y être retournée pour la première fois depuis des années en 2021.

Jane Birkin félicitait alors sa fille d’avoir longtemps travaillé sur ce projet de musée pour satisfaire le public : « Elle était très seule dans ce projet, parce qu’elle n’a pas été aidée par la Ville de Paris, ni par le ministère de la Culture, ni rien pendant 30 ans. C’était un projet très solitaire. Et en même temps, à chaque fois que ça a failli aboutir, quelque part, elle le reprenait pour elle. Elle pouvait le montrer aux personnes qu’elle voulait en secret, visiter quand elle voulait… C’est la seule chose de son père qui était vraiment secrète, à elle. Donc là, je crois que ça va être bizarre quand il faudra rendre les clés… ».
ES