Axelle Red : comment son père est devenu « immortel »

Trente ans après avoir conquis les Français avec des tubes restés culte tels que Sensualité, Parce que c’est toi et Manhattan-Kaboul (qu’elle partage avec Renaud), Axelle Red est de retour pour fêter ses trente ans de carrière. Le 18 décembre 2023, la chanteuse belge se produira au théâtre parisien Marigny pour un show de Noël, avant de proposer l’album AR-30, qui compile trente de ses meilleurs titres. Invitée de Jade et Éric Dussart sur RTL ce samedi 9 décembre pour assurer la promotion de cette actualité chargée, Axelle Red est revenue sur sa notoriété, l’amitié qu’elle a tissée avec Renaud, et les épreuves qu’elle a surmontées, comme la disparition de son père quelques semaines avant la crise sanitaire du Covid. Une mort salvatrice pour la chanteuse, qui a réussi à faire de ce deuil une force.

Si longtemps, Axelle Red a eu peur de la vieillesse et du temps qui passe, la mort de son père, Roland Demal, à l’âge de 87 ans, lui a permis d’acquérir une philosophie de vie nouvelle, avec une perception différente des choses : « Le temps qui passe ne m’angoisse pas. Ce qui m’angoisse, c’est que la société a tellement envie de nous angoisser. J’ai plus peur de la mort, parce que c’est de la perception » a expliqué la quinquagénaire, avant de détailler plus précisément les circonstances de la mort de son père, et comment elle l’a affrontée. « J’ai perdu mon papa juste avant le Covid, et ça m’a beaucoup fait réfléchir, je le vois dans tout, je le vois dans la couleur mauve parce que c’est sa couleur préférée, à travers les valeurs qu’il m’a données, les beaux souvenirs, les blagues qu’il m’a racontées (…) En fait, il est immortel. C’était aussi un homme qui aimait la justice, c’était un avocat qui était dans la réconciliation » a-t-elle expliqué.

Elle n’a pas peur de la mort mais des souffrances qui l’accompagnent

Si elle n’a pas peur de vieillir et de la mort en général, Axelle Red reste craintive des souffrances que celle-ci pourrait lui infliger : « Je n’ai pas peur de vieillir. J’ai juste peur d’un jour avoir mal, d’être malade, de ne plus pouvoir réaliser mes rêves, parce que soit je ne me les autorise plus, ou soit parce que la société veut nous rendre indépendants. Je suis rebelle, je ne veux pas qu’on nous mette dans des cases » a expliqué celle qui semble favorable à la mort dans la dignité, légalisée en Belgique depuis de nombreuses années, mais toujours taboue en France malgré quelques avancées depuis la loi Leonetti.