JO Pékin 2022 : Un journaliste malmené en plein direct par des agents de sécurité…

Un journaliste néerlandais a été interrompu et emmené par des gardes chinois au milieu d’une émission vendredi dernier alors qu’il faisait un reportage devant le stade national des Jeux Olympiques de Pékin.

Sjoerd den Daas, correspondant du média néerlandais NOS Nieuws, effectuait une intervention en direct vendredi pour les Jeux olympiques d’hiver lorsqu’un agent de sécurité s’est présenté devant la caméra et a commencé à le pousser. Dans la vidéo, le journaliste tente de poursuivre ses explications avant d’être finalement contraint de s’arrêter. Alors que la caméra fait un zoom arrière, plusieurs autres gardes sont vus debout à proximité. Une vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux montrant un garde qui s’approche du technicien et qui bloque la vue de la caméra.

« Notre correspondant Sjoerd den Daas a été éloigné de la caméra par des agents de sécurité à 12h00 en direct dans le NOS jourrnaal » a écrit le média sur Twitter à côté d’une vidéo de l’incident, « malheureusement cela devient de plus en plus une réalité quotidienne en Chine. Il va bien et a pu terminer son histoire quelques minutes plus tard. »

On ne sait toujours pas ce qui a poussé les responsables chinois à interrompre le journaliste au milieu de son émission. Les Jeux font déjà l’objet de vives critiques en raison des violations des droits de l’homme en Chine. Les médias chinois sont fortement contrôlés et les discussions publiques sur la violation des droits de l’homme sont annulées.

Au moins quatre pays, dont les États-Unis, la Canada, l’Australie et le Royaume Uni, ont annoncé le boycott diplomatique des jeux de cette année en raison du bilan de la chine en matière de droits de l’homme. Le président américain Joe Biden, dont l’épouse s’était rendue aux Jeux olympiques de Tokyo, n’a pas assisté la cérémonie d’ouverture à Pékin. La région ouïghoure du Xinjiang, une province du nord-ouest de la Chine, abritant divers groupes ethniques dont 12 millions de musulmans, a subi une oppression systématique de la part des autorités chinoises, selon des organisations de défense des droits humains et des comptes rendus détaillés des médias.