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« Tout ça m’a marqué » : Vannes, malaise… Victime de racisme, Laurent Voulzy témoigne

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S’il a vécu une enfance épanouie à Nogent-sur-Marne, bercée par la culture créole et son amour pour la musique, Laurent Voulzy a également été confronté au racisme. Des souvenirs pas forcément joyeux évoqués sur les ondes de France Inter ce dimanche 19 juin.

À 73 ans, Laurent Voulzy est une icône de la chanson française. Avec plus de cinquante ans de carrière au cours de laquelle il a multiplié les collaborations avec son ami Alain Souchon, l’interprète de Le soleil donne a marqué plusieurs générations. Thomas Sotto s’est donc intéressé à l’artiste et l’a convié dans son émission Hors piste sur France Inter ce dimanche 19 juin. L’occasion pour l’ex-mari de Mirella Lepetit d’évoquer son parcours, sa famille, son enfance et les origines créoles qui lui ont donné un peu de fil à retordre.

Ses parents guadeloupéens, Laurent Voulzy a pourtant vu le jour à Paris, après que sa mère a souhaité quitter l’île pour tenter sa chance dans le monde de la musique et de la danse. Loin des plages de sable fin et des cocotiers que la Guadeloupe peut offrir, le chanteur a grandi en banlieue parisienne, à Nogent-sur-Marne. Une enfance dont il garde « de supers souvenirs » en dépit du racisme dont il a été victime : « J’étais très timide même si je pouvais être un petit peu le chef de bande mais j’étais très timide. Un peu complexé par ma couleur, j’étais sensible à ça. J’avais des gens qui me lançaient des vannes. »

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Ces gens n’étaient autre que ses voisins à l’époque : « Il n’était pas quotidien. Il était de temps en temps, des regards des gens. Un voisin dans mon immeuble, j’avais dix ans, qui me disait : ‘Tiens, il y a les Nègres qui descendent les poubelles.' » Si cela ne l’a pas empêché de se construire, Laurent Voulzy n’a pas caché que ces remarques avaient inconsciemment eu des répercussions sur sa vie de tous les jours : « Tout ça m’a marqué. Je n’osais pas du tout, même ado, m’asseoir dans le métro pour ne pas qu’on dise ‘lui, il n’est pas blanc, il prend la place des Blancs.‘ »

Laurent Voulzy a préféré ignorer ces comportements. L’artiste en herbe qu’il était trouvait d’ailleurs du réconfort dans la musique : « J’étais quand même un Guitar Hero à l’école. À partir du moment où j’ai appris la guitare, j’ai joué dans un groupe. » La suite, tout le monde la connaît : de disques d’argent ou de platine en multiples récompenses, Laurent Voulzy a tracé sa voie grâce, en grande partie, à l’amour de ses fans, aussi rouge qu’un Coeur grenadine.

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