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Sabrina, poignardée par Jacques Rançon : « C’est le mal incarné », la victime raconte l’enfer

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La jeune femme, qui a échappé à la mort en mars 1998, a littéralement revécu son agression par Jacques Rançon, lors du procès en 2018. Pour autant, c’est une personne particulièrement forte qui s’est exprimée ensuite devant la presse, revenant sur son traumatisme et les séquelles qu’elle en garde.

Après avoir écouté le puissant témoignage de Sabrina, rescapée du meurtrier Jacques Rançon, la force de cette femme impressionne. En mars 1998, elle est l’une des victimes de la violence et de l’horreur de cet homme surnommé le tueur de Perpignan, trois mois après qu’il ne tue et mutile Mokhtaria Chaïb, et trois mois avant qu’il ne s’acharne à mort sur Marie-Hélène Gonzales. Elle s’était exprimée pour la première fois en marge de son procès vingt ans après les faits en 2018. Aujourd’hui, il est jugé en appel pour le meurtre d’Isabelle Mesnage.

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Au micro des journalistes dont BFMTV, Sabrina s’exprime avec une détermination qui laisse sans voix, quand on sait l’atrocité de ce qu’elle a vécu. En mars 1998, alors qu’elle est âgée de 19 ans et attend son petit-ami au pied de son immeuble, un homme alcoolisé l’aborde. La drague lourde se transforme en coup de poignard. « Il a trouvé une satisfaction à me pénétrer avec le couteau« , dira-t-elle lors du procès.

« Je l’ai rêvé pratiquement toutes les nuits. Je me suis toujours promis de ne jamais l’oublier. Parce qu’il a fait de ma vie un enfer. Pardon. Ce personnage, je ne pensais qu’il allait me faire du mal sauf qu’à un moment j’ai commencé à douter. C’est le mal incarné. Maintenant, il ne sortira plus, il ne fera plus de mal aux femmes. Sa place est en prison« , a dit Sabrina à l’issue de son intervention devant la justice.

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Gardant d’importantes séquelles, elle est suivie, voulant tenter d’arrêter d’avoir peur sans arrêt, dans son quotidien. « Je pense que j’aurais toujours cette peur qui sera en moi. J’ai quand même une cicatrice qui est signée par ce meurtrier. C’est une signature qu’il a faite sur mon ventre« , a poursuivi au micro celle qui est devenue maman de quatre enfants. Elle souligne également qu’il est un homme normal, conscient de ce qu’il a fait et en jubile même. Si Sabrina a pu survivre, c’est grâce à l’intervention d’une habitante du quartier qui a entendu ses hurlements. Dans l’émission de France 2 Faites entrer l’accusé, Marie-Line avait relaté avec grande précision la scène d’horreur.

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