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Verdict de l’assassinat de Sophie Le Tan : le prédateur sexuel Jean-Marc Reiser condamné

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Jean-Marc Reiser avait reconnu avoir tué Sophie Le Tan, mais avait nié la préméditation de son acte. La justice a tranché ce 5 juillet 2022 après des journées douloureuses de procès, notamment pour la famille de la victime, brisée depuis la mort de l’étudiante.

Jean-Marc Reiser, 61 ans, a été condamné ce 5 juillet 2022 par la cour d’assises du Bas-Rhin à la peine maximale qu’il encourait, la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, pour l’assassinat de l’étudiante Sophie Le Tan en 2018. À l’énoncé du verdict, Jean-Marc Reiser est resté stoïque, main dans le dos, regard vers le sol. Dans sa dernière prise de parole, il avait réclamé une peine « juste » et réaffirmé n’avoir jamais ni voulu ni prémédité la mort de Sophie. Ce verdict est conforme aux réquisitions prononcées la veille par l’avocat général.

La fin d’un procès durant lequel le coupable a reconnu les faits, celui d’avoir tué une jeune femme qui fêtait ses 20 ans, mais en refusant de reconnaître un acte prémédité. Pour l’accusation, il était toutefois clair qu’un piège avait été tendu pour faire tomber l’étudiante – de fausses annonces de locations immobilières -, assassinée sauvagement et dont le corps a été retrouvé un an plus tard.

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Pendant le procès, le personnage complexe de Jean-Marc Reiser a été décrypté et son passé de prédateur sexuel donne froid dans le dos. C’est en 1997 que la justice découvre véritablement cet homme, auparavant père de famille et fonctionnaire sans histoire. C’est lors d’un contrôle de routine de la douane que les gendarmes découvrent dans sa voiture, raconte Le Parisien : « un cran d’arrêt de plus de trente centimètres, un scalpel, un pistolet 6,35 mm, un fusil à pompe, une cagoule, une paire de ‘poucettes’, instrument de torture permettant d’écraser les extrémités, deux pieds de biche, des cordelettes munies d’embouts métalliques pouvant permettre la strangulation, un flacon d’Halothane, une liste des maisons forestières du Bas-Rhin et les photos de femmes dénudées trouvées quelques années plus tôt par [son ex-compagne] Joëlle, complétées par de nouvelles. »

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Interrogé sur les raisons d’un tel attirail, Jean-Marc Reiser explique aujourd’hui : « J’avais prévu de changer de vie. J’envisageais un braquage. J’ai toujours aimé les armes. Mon père m’a initié. On tirait avec son arme de service et il m’emmenait au stand. » Quant aux photos, il dira que ce sont « des mises en scène » de « prostituées ». Ces preuves permettront de rouvrir des dossiers, celui d’une autostoppeuse allemande, Nina, qu’il a violée. Quant à l’affaire Françoise Hohmann, les preuves resteront trop minces et il réussira à être acquitté en 2001. Plus de vingt ans plus tard, cette fois, Reiser n’a pas échappé à la juste.

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