Magali Berdah règle ses comptes avec Bruno le Maire après son passage dans « C à vous » : « J’ai trouvé ça très hautain »

Elle était l’invitée de Sud Radio, ce 20 mars 2024, au lendemain d’une décision de justice historique, dans le
cyberharcèlement en meute qu’elle a subi

, en 2022, suite à une cabale lancée par le rappeur Booba à son encontre. Et Magali Berdah a expliqué qu’elle avait été très déçue par le commentaire de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, à son encontre.

« Venant d’un ministre je trouve ça grave »

Ce dernier, invité de C à Vous

, a estimé qu’il y avait « des phénomènes de harcèlement via des influenceurs, qu’il y avait des arnaques, que tout cela n’était pas acceptable, qu’il fallait l’encadrer par la loi ». Et d’ajouter : « Ai-je prononcé le mot de cette influenceuse ou son nom dans cette émission ? Non, je me suis prononcé sur le fond ». À savoir, dit-il : « mon rôle de ministre de l’économie et des finances est de garantir la protection de consommateurs. Certainement pas de me mêler des querelles d’influenceurs qui m’ont l’air sacrément compliquées ».

Magali Berdah lui a répondu

 sur deux points qu’elle a trouvé particulièrement méprisants. La femme d’affaires a expliqué : « Il y a quelque chose qui me dérange, c’est qu’il dit je n’ai pas prononcé le nom de cette influenceuse. Bon, déjà je m’appelle Magali Berdah, il ne faut pas être hypocrite, le dossier était suffisamment médiatisé hier pour savoir de qui on parlait. Donc j’ai trouvé ça très hautain la manière dont il a parlé de moi. C’est pas gentil, et pas très loyal, parce que je ne l’ai pas agressé dans ma question, je lui ai juste demandé s’il comprenait la souffrance que j’ai pu avoir quand il a prononcé ces mots ».

Et d’ajouter : « il y a un deuxième problème qui me dérange fortement. C’est de dire aujourd’hui, avec tout ce qu’il s’est passé. Avec 28 condamnations de prison, d’appeler ça une querelle d’influenceurs. Et pour moi, banaliser le cyberharcèlement, alors qu’il y a des gens qui se suicident, que j’ai failli mourir que mes filles ont failli mourir, et dire c’est une querelle d’influenceur, venant d’un ministre je trouve ça grave. À notre époque, on ne peut pas rabaisser cette affaire, on est dans un dossier de cyberharcèlement où 28 personnes viennent d’être condamnées à de la prison. On en est encore à dire que c’est une querelle d’influenceurs ? C’est à dire que chaque personne qui va peut être se suicider à cause des réseaux sociaux à cause du harcèlement, on va lui dire ‘mais t’es dans une querelle ?’ mais comment on va combattre le cyberharcèlement dans ces cas-là ? Comment on va pouvoir y arriver un jour ? Tout le travail qu’on a fait en est arrivé à ce qu’un ministre dise c’est une querelle ».

« Ça m’a blessé hier soir, parce que je demandais pas grand chose »

Pour conclure, Magali Berdah

 a précisé : « Et ça m’a blessé hier soir, parce que je demandais pas grand chose. Je demandais rien. Je comprends que les gens ne voient pas la violence du cyberharcèlement, parce qu’elle est invisible. Et c’est ce que je dis depuis le début. Mais j’aurais juste aimé, que des fois dans la vie, on peut être ministre, et on peut dire ‘Peut-être que là je me suis un peu avancé’ et c’est pas grave, parce que je le comprends ». La balle est désormais dans le camp du ministre…

Magali #Berdah réagit aux propos de Bruno #LeMaire dans C à vous concernant la polémique sur les influenceurs ️@MagaliBerdah : »Il ne faut pas être hypocrite, j’ai trouvé ça très hautain la manière dont il parle de moi. Banaliser le cyber harcèlement en disant que c’est une… pic.twitter.com/Y1kivy2T9n

— Sud Radio (@SudRadio) March 20, 2024

F.A