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René de Obaldia : Mort de l’écrivain et académicien

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L’écrivain et académicien René de Obaldia est mort ce jeudi 27 janvier 2022 à l’âge de 103 ans. Le doyen de l’académie française s’était illustré en temps que poète et dramaturge après avoir été fait prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’écrivain René de Obaldia est mort à l’âge de 103 ans, a indiqué jeudi l’Académie française, dont il était membre depuis 1999. Une semaine après le réalisateur Serge Korber, c’est une autre figure artistique des années 1960-1970 qui nous quitte en ce mois de janvier 2022.

Interrogée sur la mort de son doyen, annoncée d’abord par L’Obs puis Le Figaro, l’institution gardienne de la langue française dont il en avait été promu commandeur en janvier 2019, a confirmé, en ajoutant ne pas en connaître les circonstances. Il avait été vu en 2013 comme président de l’événement de La Forêt des livres aux côtés de Line Renaud, Michel Drucker et Clémentine Célarié .

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Né en 1918 à Hong Kong, il était poète et dramaturge, et avait publié peu avant d’atteindre ses 100 ans Perles de vie (éditions Grasset), où il relevait le proverbe: « Pour devenir centenaire, il faut commencer jeune ». Il s’était vu remettre le prix de l’Eternelle Jeunesse avec Charles Aznavour en 2011. Ce fils d’une Française et d’un Panaméen, diplomate dans la cité sous contrôle britannique, avait ensuite grandi à Amiens, dans la région de sa mère, puis à Paris, où il avait très tôt démontré ses aptitudes littéraires. Après d’excellentes études au lycée parisien Condorcet, René de Obaldia est mobilisé en 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale. Fait prisonnier, il est interné pendant quatre ans dans un camp en Silésie, dont il sera rapatrié comme grand malade. De cet épisode, il garde la conscience de la cruauté implacable des hommes et s’en sort en puisant dans l’humour et l’imagination. En 1959 il publie Le Centenaire, long monologue romanesque d’un vieillard qui ressasse une multitude de souvenirs. Mais c’est avec son théâtre que cet homme robuste au front dégarni, séducteur, roublard, insaisissable, connaît le succès. Jean Vilar monte en 1960 Génousie, l’une de ses premières pièces, au Théâtre National Populaire.

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Il a reçu de nombreuses récompenses dont le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros, le Grand prix de la Société des auteurs dramatiques, le Grand prix du théâtre de l’Académie française, et le prix Novembre pour son savoureux livre de mémoires Exobiographie (1993). Son oeuvre a été traduite en près de 30 langues.

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