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Anouk Grinberg, sa foi « atomisée par sa famille » : « Je suis partie très jeune de chez mes parents »

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Louis Garrel ne voulait qu’elle pour incarner le rôle inspiré de sa mère dans « L’Innocent ». Anouk Grinberg livre une magnifique prestation dans la comédie de l’acteur-réalisateur. Pour « Libération », elle se confie en toute franchise sur son parcours compliqué, sa mise à l’écart ces dernières années comme son enfance particulière.

Anouk Grinberg est solaire, puissante et libre dans la nouvelle réalisation de Louis Garrel, L’Innocent. On retrouve dans cette comédie tendre et inspirée le visage de celle qui a tant brillé au cinéma, comme dans Merci la vie, réalisé par Bertrand Blier, père de son fils. La comédienne de 59 ans s’était faite rare sur les écrans ces dernières années et fait un retour en force. Car on pouvait aussi la voir récemment dans Tromperie d’Arnaud Desplechin et La Nuit du 12 de Dominik Moll. Dans Libération, elle se confie sur ses retrouvailles avec le 7e art, sa douce et belle rencontre avec Louis Garrel pour qui elle ne tarit pas d’éloges, mais revient également sur son passé, compliqué.

Affrontant sa peur de retrouver les tournages de cinéma, Anouk Grinberg a retrouvé le goût du cinéma exaltant avec L’Innocent de Louis Garrel. Elle s’en était écartée pour se consacrer à d’autres projets, plus inspirants. Le théâtre a toujours gardé une place de choix tout au long de sa carrière, mais elle a aussi donné de l’importance à l’écriture et à la peinture. Un goût pour l’art qui n’a pas été une évidence. Petite, elle avait d’autres aspirations, complexes. « Enfant, je voulais être une bonne soeur. Pas parce que je croyais en Dieu, mais parce que j’avais déjà la sensation que pour préserver ses secrets, il valait mieux se soustraire des relations de pouvoirs et de séduction, ne pas être au coeur de la ville. Je suis issue d’une famille d’intellectuels de gauche qui a considéré que ma foi était tellement ridicule qu’elle l’a atomisée. Donc je suis partie très jeune de chez mes parents, mais pas pour vivre avec les nonnes« , explique l’actrice dans Libération.

J’étais un genre de soleil ambulant pour faire oublier à tout le monde et surtout à moi-même que rien n’allait.

De son enfance, la fille de l’écrivain, auteur de théâtre et ancien PDG de Gillette Michel Vinaver, de son vrai nom Michel Grinberg, ne garde pas un souvenir très idyllique : « Petite, ma vie n’était pas très confortable, mais je faisais tout pour que personne ne sache que je vivais sur une tête d’épingle. Je voulais surtout que personne ne me pose la moindre question qui puisse me faire dégringoler. J’étais un genre de soleil ambulant pour faire oublier à tout le monde et surtout à moi-même que rien n’allait.« 

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Ses mots sur sa mère, malade, sont poignants, tant ils comportent toujours son regard d’enfant : « Périodiquement, je voyais des hommes en blanc entrer dans la maison pour la prendre et l’emmener à l’asile. Elle revenait de chacun de ses séjours un peu plus mal en point et dépressive. Mon père était absent. Des prédateurs rôdaient et personne ne m’avait appris à m’en défendre. Je croyais que c’était ça, la vie. » Utilisant la métaphore de Forrest Gump qui se met à courir si vite pour ne pas laisser la vie le détruire, Anouk Grinberg s’est glissée corps et âme dans le métier de comédienne, avec le tant qu’on lui connaît.

L’Innocent de et avec Louis Garrel, mais aussi Anouk Grinberg, Roschdy Zem et Noémie Merlant, au cinéma dès le 12 octobre 2022

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