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Divertissement

Audrey Fleurot : Haut Potentiel Émotionnel

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« Compliqué de trouver le père d’un enfant… » Confiée au magazine Gala en 2019, cette phrase en dit long sur Audrey Fleurot. Car pour sa carrière comme dans son parcours personnel, la comédienne n’a jamais rien laissé au hasard. Tout ce qu’elle a eu, elle l’a bel et bien cherché ! Travailleuse jusqu’à l’excès, on la découvre en 2015 très enceinte sur le tournage du film L’Idéal, au côté de Gaspard Proust. Frédéric Beigbeder, le réalisateur, adaptera même le rôle en fonction de sa grossesse avancée… Naît alors le petit Lou, le 19 novembre, fruit de ses amours avec son compagnon, le cinéaste Djibril Glissant, ce père qu’elle aura donc si longtemps cherché. Mais pas question de s’arrêter de bosser pour autant. Trois semaines après, on retrouve la jeune maman sur les planches de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, jouant dans Le Tartuffe de Molière ! Le repos ? Pas pour elle… « J’ai tellement rêvé de faire ce métier, alors quand j’ai de belles propositions avec des gens prêts à s’organiser pour m’attendre, je n’ai pas envie de les refuser”, expliquera-t-elle à ce propos au quotidien Le Parisien en 2016. Un métier, une bataille. Et une vocation, qu’Audrey Fleurot a entrevue très tôt… C’est le 6 juillet 1977 à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, qu’elle voit le jour dans une famille modeste. Son père est pompier, sa mère puéricultrice.

Audrey Fleurot, Maman hyperactive

Elle, une enfant unique. Les premières années se déroulent à la caserne avant que les Fleurot ne déménagent dans le 19e arrondissement de Paris, vers la populaire Place des Fêtes. À l’âge de 8 ans, Audrey a la grande révélation de sa vie. Un soir, son père, de garde à La Comédie-Française, l’emmène assister à une pièce. Sur son strapontin, la fillette découvre émerveillée la magie du théâtre : décors, machinerie, jeu des acteurs, applaudissements… Tout l’ensorcelle. Le cap est fixé : elle sera artiste ! Elle s’inscrit d’abord à l’école du cirque et passe trois ans chez Annie Fratellini : « J’étais bonne au fil et à la contorsion, mais pas foutue de jongler avec trois balles », plaisante-t-elle dans Le Monde, en 2018. Puis elle s’essaye à la danse classique sans succès…

La jeune rouquine est mal dans sa peau : « Adolescente, j’étais très laide. Comme je suis myope, je portais des lunettes avec des verres épais comme des culs de bouteille qui me faisaient des yeux minuscules, deux appareils dentaires, je faisais trente kilos de plus, et je me lançais dans des recherches capillaires improbables. J’ai vite compris que le charme n’était pas mon atout immédiat », se souvient-elle pour Gala, en 2016. Audrey trouve alors sa voie : « À 14 ans, je me suis inscrite à un cours de théâtre et j’ai compris que c’était ça. Je ne me sentais pas en harmonie avec moi-même, et il m’a semblé que cela deviendrait possible à travers l’interprétation d’autres que moi », analyse-t-elle, en 2019, pour Psychologies.

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Un bac littéraire en poche, elle entre à l’Ensatt, la grande école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de Lyon, véritable pépinière d’artistes. Là, son physique détonne… Elle ne se voit clairement pas confier les rôles de jeunes premières ! S’ensuit une décennie d’intenses initiations aux planches, au rythme de trois spectacles par an, dix mois sur douze sur la route… Elle y découvre l’aventure du théâtre public, la beauté des textes classiques et le bonheur d’appartenir à une troupe ! Un esprit de corps qu’elle retrouvera à la télévision et au cinéma : « Pendant dix ans, j’ai eu l’occasion d’être sur de très belles scènes à travers toute la France (…) Mais, comme je tournais de plus en plus et que j’étais lassée d’être constamment sur les routes, il y a un moment où j’ai dû faire un choix pour alléger un planning devenu très compliqué », résume-t-elle pour Les Echos week-end, en 2020.

Après le théâtre exigeant, Audrey multiplie les projets pour le petit et le grand écran. En 2005, elle se fait remarquer dansEngrenages,la série signée Canal+, mais c’est grâce au succès international du film Intouchables, sorti en 2011, que sa notoriété explose. Deux rôles stéréotypés de femmes glaciales et cassantes qui lui collent à la peau… Son potentiel comique est néanmoins repéré par Alexandre Astier, créateur de Kaamelott, qui lui propose de le rejoindre sur la série dès 2004, ou encore par Dominique Besnehard, l’ancien agent de stars, qui l’invite sur le parodique Dix pour cent.

Pour Psychologies, en 2019, la comédienne en convient elle-même : « Je peux être drôle, sympa, séductrice, mais cette sorte de charme et de douceur n’est vraiment pas simple à développer pour moi. Bien sûr, c’est une question de physique, mais c’est surtout une intonation de voix. Je pense que je suis douce, au fond, mais j’ai toujours un ton de voix un peu dur qui m’échappe… » Les séries à succès aux nombreuses saisons s’enchaînent depuis pour Audrey Fleurot, la faisant entrer dans le salon et le cœur des Français. Au cinéma, elle fait désormais partie des noms bankables. À force de travail, cette hyperactive est parvenue à dévoiler toute la palette de son talent au fil de ses mille et une incarnations… « La seule chose qui me manque, ce serait un film de zombies ou de pirates », se moquait-elle dans Paris Match, en 2021.

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« J’ai toujours un ton de voix un peu dur qui m’échappe »

Le secret de la métamorphose de cette ex-complexée devenue sexy tient sûrement dans cette analyse personnelle : « Se réinventer, chez moi, c’est presque une obsession (…) Je fais ce métier pour pouvoir vivre plusieurs vies », poursuit-elle dans Psychologies. Sans jamais oublier son rôle principal, celui de maman, qui emmène dès que possible son petit Lou sur ces plateaux de tournage qu’elle fréquente 300 jours par an !

La revanche d’une moche !

En 2016, Frédéric Beigbeder, alors directeur de la rédaction du magazine Lui, propose à Audrey d’en faire la couverture… « Pour moi, c’est un truc de revalorisation personnelle, une revanche, presque. On aurait dit à l’ado complexée que j’étais : ‘Un jour, tu feras la une de Lui’, j’aurais ri. C’était l’occasion de faire de belles photos. J’ai juste prévenu ma mère pour lui éviter une attaque. Elle les a trouvées très belles, c’est l’essentiel », expliquait Audrey à Télé 7 Jours.

Ses meilleurs potes

C’est une bande de copains à la ville comme à la scène. Depuis les longs-métrages Divorce Club,en 2019, puis Connectés, en 2020, ils ne se quittent plus ! Quand l’un se lance dans une nouvelle aventure, il invite les autres… Ainsi Michaël Youn a proposé à Audrey Fleurot de tourner dans son prochain film, BDE (Bureau des élèves), mais « pour raisons personnelles », cette dernière a dû décliner le rôle. Néanmoins, l’an passé, c’est grâce à l’humoriste Arnaud Ducret que la comédienne a pu intégrer le casting de la série Mensonges sur TF1. Quant à l’acteur François-Xavier Demaison, que l’on sait bon vivant, il réunirait régulièrement tout ce beau monde dans sa maison de campagne autour de bonnes bouteilles de vin, bien sûr. L’amitié, c’est enivrant !

Ses amours

Djibril Glissant

« J’avais été en couple depuis l’âge de 17 ans sans interruption et soudain, je me suis retrouvée seule (…) Ensuite, j’ai rencontré mon compagnon dans un cours de tango. Et il est devenu le père de mon enfant ». Ainsi Audrey Fleurot résumait-elle en 2019 pour Gala les deux grands amours de sa vie : le premier s’appelle Firmin, un chercheur en macroéconomie, avec qui elle a vécu jusqu’en 2013. Le second, c’est Djibril Glissant, scénariste et réalisateur – notamment pour la série HPI –, père de Lou. Une love story qui a forgé la sublime comédienne.

Toquée de tango

« C’est comme si j’étais à la recherche d’un état de transe. Je l’ai trouvé dans la danse, surtout le tango, que j’ai pratiqué de manière intensive. Durant quinze ans, j’y ai passé presque toutes mes nuits », expliquait Audrey dans le magazine Psychologies en janvier 2019. De quoi nous donner envie de la voir intégrer Danse avec les stars !

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Sa carrière

2004-2009 : KAAMELOTT

Dans cette série M6, elle devient Viviane, la Dame du Lac, chargée de guider Arthur vers le Graal sans jamais y parvenir.

2014 : LES GAZELLES

Une film choral de femmes trentenaires célibataires. Audrey y joue une femme qui ne croit plus en l’amour… alors qu’elle-même vient de rompre.

2005-2020 : ENGRENAGES

En 86 épisodes, son rôle d’avocate sans scrupule lui permet d’être remarquée par l’écrivain Harlan Coben pour sa série Safe, diffusée sur Netflix.

2016 : L’IDÉAL

En sorte d’Anna Wintour du marketing, elle est drôlissime dans cette parodie du monde luxueux de la beauté, cruel, violent et surtout ridicule.

2009-2017 : UN VILLAGE FRANÇAIS

Dans la France occupée, elle est Hortense Larcher, l’épouse du maire, qui devient la maîtresse d’un officier allemand.

2019 : LE BAZAR DE LA CHARITÉ

Une série TF1, où l’actrice, en costume d’époque, incarne une femme libre, fuyant sa condition sociale et son époux tyrannique.

2011 : INTOUCHABLES

Succès au box-office, Audrey y a marqué les esprits avec son rôle de Magalie, cinglante assistante de François Cluzet, qui fait tourner la tête d’Omar Sy.

DEPUIS 2021 : HPI

Un énorme carton signé encore TF1, pour cette série dans laquelle la comédienne joue Morgane Alvaro, une mère de famille à l’intuition débordante.

10 AOÛT 2022 : LA TRÈS TRÈS GRANDE CLASSE

Une comédie sur fond de guerre de cour d’école entre deux professeures que tout oppose : Melha Bedia et Audrey Fleurot. Un régal à voir en famille.

À voir également : « Molle et insipide », « Absente ou en vacances », « Rendez-nous Jacques Legros » : Marie-Sophie Lacarrau critiquée depuis son retour au 13 heures de TF1 !

Béatrice Nouveau

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