« Un objet de fantasmes forcenés » : la belle-sœur de Jean-Jacques Goldman prend la parole après des années de silence !

Un fait divers adapté au cinéma. Sorti le 27 septembre 2023, Le Procès Goldman, un long-métrage signé Cédric Kahn avec Arieh Worthalter et Arthur Harari dans les premiers rôles a bien été accueilli par la presse… mais Christiane Succab-Goldman, veuve de
Pierre Goldman

, n’a quant à elle pas apprécié ce film !

La preuve, cette dernière a réagi à cette œuvre où l’assassinat de son défunt mari est raconté. Une prise de parole rare dans la mesure où, tout comme son direct beau-frère Jean-Jacques Goldman, la veuve avait préféré garder le silence durant de longues années.

« Si je parle aujourd’hui c’est qu’il y a eu des choses accumulées avec le temps néfaste pour moi et ma famille », a-t-elle indiqué dans Le Monde

 ce mercredi 4 octobre 2023. « Vivant ou mort, Pierre a été un objet de fantasmes forcenés. Le film de Cédric Kahn a sans doute été l’étincelle qui m’a incitée à sortir de ma réserve. J’y deviens une vraie fausse moi-même », a ajouté la documentaliste.

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Un premier coup de gueule

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la veuve du frère de Jean-Jacques Goldman prend la parole à la suite d’un projet artistique centrée autour de l’assassinat de Pierre Goldman. Déjà en 2005, cette dernière était sortie du silence pour réagir et surtout dénoncer les propos de Michaël Prazan dans son livre intitulé Pierre Goldman, le frère de l’ombre.

« Prazan rapporte les hypothèses les plus contradictoires et surtout les plus malveillantes qui concourent à suggérer subtilement l’idée que Pierre Goldman n’avait pas volé son ‘exécution' », écrivait-elle. « Moi qui ai côtoyé Pierre pendant des années, je ne le reconnais nulle part dans cette caricature vénéneuse et sans chair. Prazan ose affirmer sur moi, sur nous, sur notre vie, des erreurs et des mensonges si lourds, que je suis vraiment fière que nous ayons su, à ce point, protéger l’intimité que nous avons volée à la vie pour toujours. […] N’en déplaise encore à Prazan, Pierre et moi, nous nous sommes profondément aimés et respectés. Quant à mon fils, […] il n’est pas ‘le plus sublime échec’ de Pierre, mais un enfant de l’amour, profondément désiré et attendu par nous deux : une victoire de la vie », avait-elle conclu à l’époque.

Pour rappel, Pierre Goldman,
le demi-frère du chanteur Jean-Jacques Goldman

est mort assassiné en pleine rue à bout portant le 20 septembre 1979 à l’âge de 35 ans seulement. Une affaire non élucidée mais revendiqué par un appel téléphonique à l’AFP :« Aujourd’hui 20 septembre 1979 à 12 h 30, Pierre Goldman a payé ses crimes. La justice du pouvoir ayant montré une nouvelle fois ses faiblesses et son laxisme, nous avons fait ce que notre devoir nous commandait. Nous revendiquons cet acte au nom du groupe « Honneur de la police » », avait déclaré le groupe. 

A la suite du drame, près de 15 000 personnes, dont de nombreuses personnalités de gauche avaient assisté à son l’enterrement du militant au cimetière du Père-Lachaise. Sa femme avait quant à elle accouché de leur fils Manuel, quelques jours après son assassinat.

L.Z.