Phillip Adams : L’ex-footballeur américain, auteur de six meurtres, souffrait d’une grave maladie

C’est une nouvelle qui a secoué le monde du football américain. En avril dernier, l’ancien joueur professionnel Phillip Adams abattait six personnes avant de se donner la mort. Parmi les victimes, deux enfants âgés de 9 et 5 ans qui se trouvaient au domicile de leurs grands-parents, eux aussi tués par le footballeur à la retraite. Une affaire terrible, mais certains éléments découverts récemment pourraient expliquer le geste fou de cet homme.

Ce mardi 14 décembre 2021, des médecins spécialistes ayant effectué un examen post-mortem du cerveau de Phillip Adams ont révélé qu’il souffrait d’une maladie cérébrale dégénérative appelée l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC). D’après l’expertise des neuropathologistes de l’université de Boston, l’ancien joueur qui avait pris sa retraite en 2015 présentait des signes de lésions cérébrales « inhabituellement graves ». L’ETC est principalement causée par des traumatismes crâniens répétés, liés à son ancienne activité sportive. « Il présentait une somme extraordinaire de pathologies associées au lobe frontal, la zone du cerveau située derrière le front », précise une des directrices de l’établissement, Ann McKee.

Il est choquant d’entendre à quel point son état était grave

De nombreux symptômes comportementaux peuvent dériver de cette maladie et certains très sérieux comme la dépression, des tendances suicidaires ou la paranoïa. D’après la famille de Phillip Adams, ce dernier aurait subi « plusieurs commotions cérébrales » durant sa carrière, qui l’a vu passer chez les New England Patriots de Tom Brady. Sous le choc des résultats, sa famille a tenu à s’exprimer : « Nous comprenons mieux les troubles mentaux auxquels Phillip a été confronté dans les derniers moments de sa vie. Nous ne sommes pas surpris par ces résultats. Cependant, il est choquant d’entendre à quel point son état était grave ».

La ligue de football américain (NFL) est depuis plusieurs années pointée du doigt pour la dangerosité des contacts entre les joueurs et les nombreuses commotions cérébrales qui en résultent. Au début des années 2010, près de 4 500 anciens joueurs avaient attaqué la ligue et reçus un dédommagement d’un milliard de dollars.