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Corneille et son épouse Sofia, une collaboration pas toujours simple : « J’avais beaucoup d’ego » (EXCLU)

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Corneille est de retour avec « Encre Rose », un neuvième album studio aux sonorités eighties et aux mots tendres. Ces dix titres inédits, l’artiste les a écrits avec amour en collaboration avec son épouse, Sofia de Medeiros, comme il en a l’habitude…

Purepeople : Tu sors un nouvel album, Encre Rose, le 25 mars 2020…

Corneille : C’est dix titres qui ont été écrits à quatre mains avec mon épouse Sofia de Medeiros. J’ai composé les chansons en m’inspirant de la soul et du RnB des années 1980. C’est la musique que j’écoute tout le temps, la seule que je chante sous la douche. Chaka Khan, Prince… c’était un petit rêve de travailler avec ces sonorités-là. Je voulais chanter des mots qui font du bien, pour éloigner la morosité ambiante à l’encre rose !

Quel est ton titre préféré parmi les dix ?

J’en ai beaucoup, on ne peut pas choisir parmi ses enfants ! Bon voyage, c’est un titre que j’affectionne pour le texte mais aussi beaucoup pour la musique. Je me suis fait plaisir. Chaque chanson est un hommage musical à un titre que j’aime, un clin d’oeil. Tous les hommes de ma vie aborde un thème assez original. Il y a beaucoup de textes chantés par des hommes pour parler des femmes. Je voulais rendre hommage à ceux qui m’ont montré le chemin. Montrer que la masculinité peut être une affaire de tendresse et de douceur.

Comment se passe ta collaboration professionnelle avec ton épouse ?

J’écris avec Sofia depuis onze ans maintenant. Donc on a développé une méthode qui n’en est pas vraiment une. Chaque chanson est une extension d’une conversation qu’on a eu. Un résumé en musique d’un débat, de l’actualité, de notre famille, de nos enfants. C’est hyper facile. On a pas eu à se creuser la tête.

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Comment est-ce que vous vous imposez une frontière entre vie pro et vie perso ?

Ca prend du temps ! Les premières collaborations n’ont pas été très simples. La ligne est difficile à dessiner. Le créatif devient intime, tout se touche. La première fois c’était pour son album à elle, en 2007 ou 2008, et j’avais beaucoup d’ego en tant qu’auteur-compositeur. Je manquais d’humilité, je lui disais : « Tu comprends pas, ça se passe comme ça« . Mais si ça se passe mal en écriture ça se passe mal dans le couple, et c’est le couple qui importe le plus. J’ai appris qu’écouter l’autre, c’est parfois pas mal. J’ai vachement grandi grâce à ça.

L’album s’ouvre avec « Petit Pas », un titre écrit pour ton fils Merik

C’est un titre pour lui et pour tout le monde. C’est une chanson qui est née du fait que je me suis rendu compte que tout se passe vite. Pour mon fils, tout est lent. Faire trois pas pour aller se laver les mains c’est beaucoup trop long quand il veut jouer à Fifa. Mais il y a du bon dans la lenteur, et c’est quelque chose qu’il ne comprend pas encore. Finalement c’est une réflexion sur l’obsession que nous avons tous à être en course les uns contre les autres, sur les réseaux, toujours…

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Il a validé ce titre ? Est-ce qu’il pourrait se lancer dans la musique ?

Mes enfants ont l’oreille musicale oui, l’envie pas forcément. Ma plus petite a 6 ans et elle veut être coiffeuse. Et mon plus grand, sa profession, c’est enfant en ce moment ! Ils ont plein d’intérêts mais ce sont des enfants avant tout et tant mieux. Mais comme la musique est partout dans la maison ils écoutent mes mix. Ils restent diplomates et ils valident. J’ai parfois choisi des singles basés sur leurs réactions.

Pourquoi avoir choisi de vivre en famille au Québec ?

J’ai trouvé l’amour au Québec, ma famille est au Québec. Mes enfants sont québécois, ils parlent avec l’accent. On a sérieusement songé à déménager en France, la plupart de mon public est ici, c’est mon pays d’accueil. Mais nos enfants sont scolarisés au Québec, ma belle-mère est là. Tout le support familial est là. C’est mon encrage, j’y suis depuis vingt-cinq ans. C’est devenu chez moi.

Comment tu gères la distance quand tu travailles en France ?

C’est compliqué. Le seul petit bémol de mon métier, c’est que je dois choisir. Et c’est pour ça qu’on me voit de moins en moins en France. J’attends que mes enfants grandissent pour retrouver le même rythme que j’avais avant. Aujourd’hui je ne peux pas me permettre de partir deux ou trois semaines en tournée. Ils sont trop jeunes. Je n’ai pas envie de les faire souffrir donc je fais des allers-retours. J’ai ressenti le besoin de trouver un équilibre en devenant papa.

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Est-ce que tu peux nous rappeler pourquoi tu as choisi le nom de scène Corneille ?

Mon père, qui pensait bien faire, m’a appelé Cornelius. Je suis né en Allemagne, à 6 ans je suis allé au Rwanda, et à l’époque c’était un pays hyper catholique. A l’école, tous les garçons avec des noms genre Christian, Olivier… et je suis arrivé… Cornelius. Ca tranchait, j’assumais pas. Et sur mes feuilles de devoirs je commençais à écrire Corneille. Je ne connaissais ni le dramaturge ni l’oiseau, puisque je ne parlais pas encore français. Et c’est resté…

Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.com.

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