Début octobre, les prix à la pompe ont à nouveau grimpé de 2 centimes, portant la hausse des prix sur un an à 29%. Cette inflation touche tous les carburants routiers : le litre de SP98 est à 1,72 euro, contre 1,66 euro pour le litre de SP95, dépassant leur niveau record d’avril 2012. Quant au gazole, le litre a atteint 1,5583 euro en moyenne et est désormais 3 centimes plus cher que son record d’octobre 2018 qui avait créé le mouvement des gilets jaunes. Les distributeurs ont alors décidé d’agir pour aider leurs clients face à la hausse des prix des carburants.
Carrefour, une remise de 5 euros sur le plein à partir de 25 litres
Chez Carrefour, Le Parisien annonce lundi soir que l’enseigne fera une remise de 5 euros sur le plein, à partir de 25 litres. C’est à partir de ce mercredi que les clients du distributeur pourront en profiter et jusqu’à la fin du mois. La remise se fera « en caisse, sur la carte de fidélité ou par bon d’achat», précise un porte-parole du groupe. Casino, de son côté, va aussi faire son un geste commercial, avec deux opérations. L’une d’elles, vise à vendre le carburant à prix coûtant dans 100 supermarchés et 35 hypermarchés du jeudi au dimanche. L’autre consiste à offrir aux clients des bons d’achat, pour que le carburant leur revienne à 1 euro le litre, dans 32 hypermarchés, du vendredi au dimanche. Testé la semaine dernière, ce dispositif va être reconduit.
Leclerc et Carrefour annoncent des gestes contre la hausse des prix des carburants https://t.co/Wskwh8Kcsz via @Le_Figaro
— DENIS Claudine (@DENIS07186710) October 19, 2021
Leclerc va vendre son carburant sans marge dans ses magasins jusqu’au 30 octobre
Afin de prouver que la hausse des prix est essentiellement liée aux taxes, le carburant sera vendu à prix coûtant chez Leclerc jusqu’au 30 octobre. En effet, les distributeurs ont décidé d’agir pour aider leurs clients face à la hausse des prix des carburants. La mesure a été annoncée par le président du comité stratégique de Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, ce lundi chez RTL. « On prend une position en disant que nous vendons sans marge jusqu’à la fin du mois. Si ça (le prix) continue d’augmenter, la marge de manœuvre n’est pas chez nous », a-t-il expliqué en s’adressant au gouvernement. Michel-Edouard Leclerc a ainsi dénoncé les propos de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui avait demandé aux distributeurs à baisser leurs marges, le 12 octobre dernier à l’Assemblée nationale.
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Leclerc, en acceptant de répondre à l’appel du gouvernement, veut prouver que c’est à l’État d’agir aux côtés des industriels. Michel-Edouard Leclerc demande en effet une baisse des taxes, comme la TVA ou la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers devenue la TICPE : taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). Car si le gouvernement choisissait de baisser ces taxes, Leclerc s’engagerait à répercuter cette initiative sur ses prix. Le président de Leclerc a également proposé d’instaurer un chèque carburant aux plus vulnérables : « Le chèque carburant est une usine à gaz qu’on ne sait pas mettre en place. Le gouvernement ne dispose pas de la data pour le faire » a-t-il dénoncé. Pour lui, une revalorisation des salaires est alors nécessaire.
Essence : à partir d’aujourd’hui et jusqu’à fin octobre, @Leclerc a décidé de vendre les carburants sans marge, sans aucun profit. Si l’Etat veut limiter l’impact sur le pouvoir d’achat, la balle est désormais dans son camp. @barbarapompili pic.twitter.com/CbktD1C4t8
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) October 18, 2021
