Emmanuelle Seigner black-listée du cinéma français à cause de Roman Polanski : « Ce n’est pas très grave, vu les films qu’ils font… »

Ce samedi 7 octobre 2023, Emmanuelle Seigner est l’invitée d’Aurélie Casse dans C l’hebdo pour assurer la promotion de la pièce de théâtre Bungalow 21, dans laquelle elle donne la réplique à sa petite sœur Mathilde Seigner. Créée par Benjamin Castaldi, écrite par Éric-Emmanuel Schmitt, cette pièce de théâtre met en scène les deux stars hollywoodiennes Marilyn Monroe et Simone Signoret, qui se retrouvent dans le même hôtel le même soir, et se lient d’amitié au gré d’aventures amoureuses tumultueuses, qu’elles partagent avec Arthur Miller pour la première, et Yves Montand pour la seconde.

Mais rapidement, l’interview qu’Emmanuelle Seigner a accordée à Aurélie Casse a débouché sur les déboires judiciaires que rencontre l’époux nonagénaire de cette dernière… En effet, mariée depuis plus de trente ans au cinéaste controversé Roman Polanski, Emmanuelle Seigner a choisi de le défendre, envers et contre tous. Malheureusement pour elle, son choix n’est pas sans conséquence, comme elle l’a révélé sur France 5 : « J’ai beaucoup d’offres à l’antenne. D’ailleurs, je viens de faire un film avec William Dafoe à New-York mais en France, non, parce que j’ai fait un mariage qui dérange certaines personnes, et en plus, je l’ai défendu dans un livre donc… Mais bon, ça me va très bien, vu les films qu’ils font, ce n’est pas très grave«  a taclé l’actrice.

Effectivement, la carrière cinématographique française d’Emmanuelle Seigner semble au point mort. Les deux derniers films français dans lesquels la grande sœur de Mathilde Seigner a joué sont ceux de son époux Roman Polanski : J’accuse en 2019 et D’après une histoire vraie en 2017. Les deux derniers films de la star française sont étrangers, puisqu’on a pu la retrouver dans le biopic américain sur Vincent van GoghAt Eternity’s Gate, dans lequel elle donnait justement la réplique à William Dafoe, et dans le film irlando-sud-africain Jadotville avec Jamie Dornan.

Rappel des faits

Roman Polanski est recherché depuis près de quarante ans par la justice américaine pour une affaire d’abus sexuel sur mineure, pour laquelle il avait été condamné à 90 jours de prison. Libéré pour bonne conduite après 42 jours, Roman Polanski en a profité pour quitter le sol américain, mais le juge s’est rapidement ravisé, pour le condamner à nouveau, et cette fois à une peine indéterminée. Le cinéaste s’installe en France dès janvier 1978, pays dont il a déjà obtenu la nationalité en amont. Cela fait maintenant 45 ans que la justice américaine refuse de clore le dossier, et souhaite entendre Roman Polanski, en vue d’un procès. Plusieurs extraditions ont été demandées par la justice US, en vain. Depuis plusieurs années, d’autres femmes ont accusé publiquement Roman Polanski de violences sexuelles survenues dans les années 1970 et 1980. Des accusations que Roman Polanski a formellement contestées, en ne reconnaissant que celle pour laquelle il avait été condamné en 1977.