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« Avant que je porte plainte, on ne m’a jamais traité de menteuse » : Tristane Banon cash sur l’affaire DSK

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Avec son livre « La Paix des sexes », Tristane Banon se présente non pas comme une femme en guerre mais comme une féministe qui veut faire des hommes des alliés. Elle est alors interrogée dans « C à vous » sur son regard a posteriori à l’affaire DSK, dont elle a été l’une des protagonistes en portant plainte contre lui.

Tristane Banon explore les relations entre les femmes et les hommes dans son nouvel ouvrage, La Paix des sexes (éditions de l’Observatoire) et se désole de la radicalité des néo-féministes depuis le mouvement #MeToo. Sur le plateau de C à vous le 27 octobre 2021, la romancière est revenue, à la demande de Émilie Tran Nguyen sur l’affaire DSK. En 2011, l’autrice avait porté plainte contre le puissant homme, peu après l’explosion du scandale du Sofitel à New York. N’aurait-elle pas voulu qu’on puisse écouter sa parole comme on pourrait le faire aujourd’hui, alors qu’elle avait été jetée en pâture quand elle a dénoncé l’ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn ?

« Avant que je porte plainte, on ne m’a jamais traité de menteuse. C’est bien ce qui m’a choquée au moment où j’ai porté plainte. Tout d’un coup, à partir du moment où ça devenait public, l’opinion se retournait. Mais très honnêtement pendant huit ans et demi, il n’y a pas une personne, à qui j’ai parlé de l’histoire, qui ne m’ait pas crue. Que ce soit dans mon entourage, que ce soit dans des émissions de télé. C’est à partir du moment où j’ai porté plainte, où chacun a eu son opinion, que certains ne m’ont pas crue« , explique dans un premier temps Tristane Banon.

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Toutefois, la romancière souhaite tempérer les choses, comme elle le fait tout le long de son dernier livre. « Après non, je n’aurais pas aimé qu’on sacralise ma parole. J’aurais aimé qu’on la respecte. En ça, j’ai trouvé que #Metoo était exceptionnel parce que tout d’un coup, on respectait la parole des plaignantes. Mais entre respecter la parole des plaignantes et sacraliser cette parole, condamner cette personne uniquement du fait qu’une jeune femme porte plainte… Il y a quand même un gap qu’on ne peut pas décemment dans un état de droit qui a tout construit autour de la présomption d’innocence, c’est au fondement de notre constitution ! », clame Tristane Banon. Elle demande en effet à ce que la justice prévale sur la morale, comme elle l’écrit en sous-titre de sa nouvelle publication. « On ne peut pas imaginer qu’il y ait un droit pour tous les Français et puis un autre pour les femmes qui dénonceraient des viols, ou des tentatives de viols, des agressions sexuelles« , insiste-t-elle.

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Retour sur l’affaire

C’est en 2007 qu’elle évoque l’affaire, sur le plateau de Thierry Ardisson. Celui qu’elle décrivait comme un « chimpanzé en rut » lui aurait sauté dessus en 2003, au cours d’une interview. On n’entend pas le nom de DSK car il est « bipé » par la production. Quatre ans plus tard, elle décide de porter plainte et s’en explique dans les pages de L’Express : « Depuis huit ans, je porte cette histoire seule, j’entends les rumeurs, les mensonges à mon sujet (…) de voir Strauss-Kahn libre, dîner dans un restaurant de luxe entre amis, ça me rend malade. Je sais que la moitié des gens me croira, l’autre non. Il n’y a pas de bonne solution, seulement une qui fait que je pourrai enfin me regarder dans la glace. »

Le 13 octobre 2011, le tribunal a reconnu que les faits allégués et ceux reconnus par Dominique Strauss-Kahn « peuvent être analysés comme un délit d’agression sexuelle » et sont dans ce cas prescrits, mais le parquet de Paris classe la plainte de Tristane Banon sans suite. Depuis dix ans, la nouvelliste de 42 ans a avancé, continué de travailler et fondé une famille. Maman de deux jeunes enfants, Ethan et Tanya, et marié au journaliste et documentariste Pierre Lefèvre, elle continue de défendre sa vision du féminisme.

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