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Alain Delon et l’euthanasie : l’acteur de 86 ans assume son choix controversé

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Icône du cinéma, Alain Delon s’épanche sur sa vie à l’heure de l’hommage à Romy Schneider, l’une des femmes de sa vie disparue en 1982. L’acteur français aborde notamment sa propre mort sans filtre et sans tabou, réagissant sur la question délicate de l’euthanasie.

A 86 ans, Alain Delon porte un regard sans concession sur sa riche vie, faite de bonheurs comme de douleurs. L’une d’elles est la mort de son grand amour Romy Schneider, il y a exactement quarante ans. Il aborde ce sujet douloureux pour Le Journal du dimanche mais revient également sur tout son parcours et notamment son rôle de père compliqué, dont son fils Anthony Delon a parlé dans son dernier livre, et son quotidien actuel. Sans tabou, il s’exprime aussi sur sa propre mort pour Le JDD et le sujet controversé de l’euthanasie.

En 2019, Alain Delon a été victime d’un AVC. Depuis, il estime qu’il va plutôt bien dans les colonnes du Journal du dimanche, installé à Douchy où il profite du calme et du repos que lui offre son cadre : « Physiquement, je me sens plutôt bien même si je suis fatigué et que je marche avec une canne. Mais on ne va pas se faire du cinéma : on sait où on va, comment ça finit. Tous mes amis sont partis, Jean-Paul [Belmondo] l’année dernière. Romy, Mireille [Darc], Nathalie [Delon], toutes les femmes de ma vie sont parties aussi. La seule qui reste, c’est Brigitte [Bardot]. Nous sommes très amis.« 

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Avec sa collègue de légende, Alain Delon a évoqué l’après, teintant d’autodérision ses propos : « Je lui dis que j’espère qu’elle partira avant moi pour que je fasse un éloge dans l’église. Elle répond : j’espère que ce sera toi avant ! » Trouvant la vie sinistre, remplie d’événements dramatiques, il a prévu d’être enterré, non pas avec ses chiens à Douchy car « trop compliqué par rapport à la loi », mais auprès de sa mère à Bourg-la-Reine, ou ailleurs. Il révèle alors ne pas avoir peur de mourir mais de souffrir : « Je ne veux pas finir dans un lit à l’hôpital. »

C’est ainsi qu’il n’élude pas la question de l’euthanasie, faisant part de sa position claire : « Je suis pour. En Suisse, c’est possible : on arrive avec ses amis, on fait un dernier discours, puis le médecin vous fait une piqûre devant vos amis et c’est fini en douceur. »

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Il y a trois ans, le père de trois enfants – Anthony, Anouchka et Alain-Fabien – s’était confié dans L’Illustré sur le sujet de la « mort douce ». Évoquant l’accompagnement proposé par l’association suisse Exit, qui défend le non-acharnement thérapeutique et pratique dans la gratuité l’assistance au suicide, Alain Delon avait affirmé qu’il trouvait leur travail « grandiose« , se disant « totalement pour« , appuyant sur le « côté très propre, net » de cette méthode. À l’heure actuelle en France, l’euthanasie n’est pas définie juridiquement, son interdiction se constitue de l’une des applications du principe d’indisponibilité du corps humain. La nouvelle Première ministre Elisabeth Borne, à qui l’acteur de légende a envoyé ses félicitations, va-t-elle reprendre les débats sur la la proposition de loi sur la fin de vie ?

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