Amélie Nothomb, en couple avec un Français, ne veut pas d’enfant : « C’est beaucoup trop dangereux ! »

Depuis ses débuts il y a trente ans, avec son roman multi-récompensé Hygiène de l’Assassin, Amélie Nothomb n’a jamais joué les stars : écrivaine de talent, la quinquagénaire parle peu de sa vie privée, préférant mettre toute son énergie dans ses histoires et ses personnages. Et ceux de son prochain roman sont particuliers, puisqu’ils évoquent une personne très importante dans sa vie : Juliette, sa soeur aînée.

Une soeur qu’elle aime d’un « amour absolu« , selon ce qu’elle a confié à Paris Match, évoquant leur immense proximité depuis leur enfance. Cependant, pas question pour elles de se priver d’histoires de coeur : toutes les deux ont toujours su faire la part des choses. L’occasion pour Amélie Nothomb d’aborder le sujet de sa vie privée comme rarement : « Bien sûr, nous avons eu toutes les deux plusieurs histoires. J’ai moi-même rencontré l’amour, depuis longtemps. Un Français, on fait ce que l’on peut ! raconte-t-elle avec humour. C’est aussi pour ça que ma vie est à Paris.

En revanche, pas question pour elle de se marier : « Ça ne m’a jamais fait rêver. L’amour se passe d’institution, je préfère vivre dans la clandestinité », explique la quinquagénaire qui a récemment perdu son père et avait souffert d’anorexie pendant sa jeunesse. Et interrogée par le magazine sur les enfants, sa réponse est sans appel : « Mon Dieu, c’est beaucoup trop dangereux !« .

« Surtout, je suis trop souvent enceinte de mes innombrables enfants [ses livres, ndlr]. En ce moment, je porte mon 105ème. Et ce matin, en allant chercher mon passeport à la mairie, j’ai entrevu le 106ème. En bonne mère de famille nombreuse, je compte ceux qui n’ont jamais été publiés et je connais leur place dans la fratrie« , confie-t-elle, prévoyant donc deux ouvrages alors que le nouveau est à peine sorti.

Un rapport à la famille plutôt clair à la famille, qu’elle a du mal à gérer en revanche dans les médias : alors qu’il y a quelques mois, L’Express avait sorti un long reportage sur elle, elle n’avait tout simplement pas réussi à le lire : « Je n’ai lu que le début : cela m’a mis tellement mal à l’aise que je n’ai pas voulu m’infliger la suite. J’avais l’impression qu’on m’attribuait des propos que n’étaient pas les miens. Ce n’est pas grave, mais ce n’est pas moi. Ma vie privée, je ne la cache pas. Je ne la mets ni en avant, ni en arrière. Quant à ma célébrité, je l’ai toujours vécue comme un triste accident« , révèle-t-elle, honnête.