Roschdy Zem règle ses comptes avec une célèbre actrice qui l’a humilié : « Elle ne veut pas partager l’affiche avec un Arabe ! »

Figure emblématique du cinéma français, Roschdy Zem enchaîne les tournages depuis la fin des années 80. Indigènes, Go Fast, Roubaix une lumière, Hors-la-loi. Les succès auxquels le comédien de 57 ans a contribué son nombreux. Pourtant, s’il est aujourd’hui l’un des plus grands acteurs de sa génération, l’acolyte de Sami Bouajila a connu des moments particulièrement compliqués.

Il y a une vingtaine d’années, le papa de Nina et Chad s’apprêtait à jouer dans un énorme blockbuster. Manque de chance, les choses ne se sont pas passées comme prévu puisqu’à 15 jours du début du tournage, le réalisateur l’a remercié d’une manière extrêmement brutale. « On a un problème, l’actrice principale ne veut pas partager l’affiche avec un Arabe », lui avait-il expliqué. « Aujourd’hui, je suis encore en colère contre lui, et triste pour elle. Mais à l’époque, je me sentais humilité », confie l’acteur dans les colonnes de Libération sans pour autant révéler l’identité de la star en question.

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Roschdy Zem, papa inquiet

S’il semble avoir tourné la page et pardonné le racisme de cette mystérieuse comédienne, Roschdy Zem craint que ses enfants soient confrontés à une situation similaire. Il remarque cependant une évolution de la pensée et de la société. En tout cas, dans son milieu. « On me propose des personnages plus complexes, aux parcours plus nuancés. On n’est plus dans le politiquement correct dès qu’il s’agit de donner un rôle à un enfant de l’immigration. Le danger qui nous guettait, c’était d’avoir à être systématiquement exemplaires et je trouvais que c’était une vraie forme de condescendance de nous interdire des rôles border. »

Roschdy Zem n’est malheureusement pas l’unique célébrité à avoir été victime de racisme. De son côté, Omar Sy a également souffert, mais à l’instar de son homologue, il ne s’est pas laissé abattre. « Le racisme ça existe, c’est bien présent. Mais heureusement que ça ne m’empêche pas d’avancer », lâchait-il au cours d’un entretien accordé à Technikart. Et de conclure : « Si j’avais écouté et pris personnellement toutes les remarques et les choses racistes que j’ai entendues depuis que je suis né, je ne serais pas là en train de faire cette interview, je n’aurais pas fait un dixième de tout ce que j’ai pu faire ».

V.B