Meurtre de Lola : ‘mauvaise graine’, ‘bipolaire’… La troublante personnalité de Dahbia B.

La personnalité de Dahbia B. se précise

Puis, Dahbia aurait poursuivi : « Je ne l’ai pas forcée, elle est montée volontairement, elle avait peur en haut et je l’ai forcée à rentrer chez moi (…) Je l’ai un peu tapée, je n’étais pas bien en fait j’ai fait ce que j’avais à faire. (…) J’ai abusé un peu, histoire d’avoir mon plaisir et point barre ». La jeune femme aurait ensuite confié avoir inscrit les chiffres 1 et 0 sur les pieds de Lola avec du vernis à ongle. Selon nos confrères, elle se serait ensuite rétractée affirmant qu’il s’agissait en fait d’un cauchemar.

Par ailleurs, les enquêteurs ont réussi à avoir plus d’informations sur sa personnalité. Sa grande soeur aurait déclaré qu’elle est « la mauvaise graine » de la famille. « Elle fait toujours des problèmes« , a-t-elle ajouté. Dahbia B., qui est née en 1998 à Alger, a raconté à une enquêtrice de l’Association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale (Apcars) qu’elle est arrivée en France en 2014 et y est restée jusqu’en 2017. C’est en 2018 qu’elle est revenue, avec un visa étudiant. Elle est sans profession. Dahbia B. a également expliqué à l’enquêtrice qu’il pouvait lui arriver de f*mer des jo*nts et de boire de l’alcool. Ses soeurs l’hébergeaient de temps en temps – une au Blanc-Mesnil, l’autre à Paris – et quelques personnes rencontrées à Colombes également.

« Elle ne sert à rien »

Lors de cet entretien, l’enquêtrice note que Dahbia lui apparaît comme une jeune femme sans projet, qui ne laisse jamais transparaître « aucune émotion« , « prenant tout avec une philosophie déconcertante ». Sa grande soeur la décrit comme « maligne » à « forte personnalité », qui finit toujours par obtenir ce qu’elle veut et aurait confié qu’elle a « fait une sorte de dépression » après le décès de ses parents.

« Elle sort, elle rentre. Elle sert à rien, ma sœur, elle me tape la honte quand je l’ai fait sortir avec moi. Ces derniers temps, elle est devenue énervée car je ne faisais que lui dire qu’elle est grande et ne doit pas rester sans rien faire. (…) Pour moi, elle est bipolaire : des fois elle rigole, des fois non. Tout le temps, elle change », a-t-elle ajouté. Elle a également raconté aux enquêteurs qu’en septembre dernier, une nuit vers 3 heures du matin, Dahbia réveille sa sœur et lui dit : « J’ai reçu un message. Ils vont me t*er. Ils vont me t*er le 16 ».  

 

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